Cellule de mélanome en 3D Source: https://electron.nci.nih.gov/gallery/stepping-melanoma-cell |
Des variants du gène du récepteur à la
mélanocortine 1 (MC1R) de la lignée
germinale pourraient provoquer une augmentation du risque de mélanome de l’enfant
et de l’adolescent, mais une conclusion claire de cette question demeure un
défi, du fait du nombre réduit d’études et de cas. Nous avons étudié l’association
des variant MC1R chez les enfants et les adolescents atteints de mélanome dans
le cadre d’une étude de comparaison de la prévalence des variants MC1R chez les
patients enfants ou adolescents atteints de mélanome, avec celle des adultes
atteints de mélanome et avec celle des adultes sains de contrôle.
Dans cette analyse rétrospective de données
mutualisées, nous nous sommes appuyés sur le Projet M-SKIP, l’Intergroupe Italien
sur le Mélanome avec d’autres groupes Européens (avec des participants provenant
d’Australie, Canada, France, Grèce, Italie, Pays – Bas, Serbie, Espagne, Suède,
Turquie, USA) réunis en une cohorte multicentrique internationale. Nous avons
rassemblé des données phénotypiques et génétiques obtenues chez des enfants et
des adolescents diagnostiqués d’un mélanome cutané primaire sporadique à l’âge
de 20 ans ou moins, des patients adultes atteints d’un mélanome cutané primaire
sporadique diagnostiqué à l’âge de 35 ans ou plus, et des adultes sains comme
sujets de contrôle. Nous avons calculé les Odds Ratios (ORs) pour le mélanome
de l’enfant et de l’adolescent associé à des variants MC1R par régression
logistique multivariée. Des analyses de sous-groupe étaient réalisées chez des
enfants âgés de 18 ans et moins et chez des enfants âgés de 14 ans ou moins.
Nous avons analysé les données recueillies chez 233
jeunes patients, chez 932 patients adultes, et chez 932 adultes sains comme sujets
de contrôle. Les enfants et adolescents présentaient des probabilités
supérieures d’être porteurs de variants MC1Rr
que les patients adultes (OR 1.54, Intervalle de Confiance [IC] 95% 1.02-2.33),
y compris lorsque l’analyse était restreinte aux patients âgés de 18 ans ou
moins (1.80, 1.06-3.07). Tous les variants sur lesquels les investigations
étaient portées, Arg160Trp excepté, tendaient, à des degrés divers, à présenter
des fréquences plus élevées chez les patients jeunes versus les patients adultes,
avec des fréquences significativement plus élevées pour le variant Val60Leu (OR
1.60, IC 95% 1.05-2.44 ; p=0.04)
et Asp294His (2.15, 1.05-4.40 ; p=0.04).
Les jeunes patients atteints de mélanome présentaient des fréquences plus
élevées en variants MCR1R de quelque
type que ce soit, en comparaison des sujets contrôle sains.
Notre analyse mutualisée de données génétiques MC1R
obtenues chez des jeunes patients atteints de mélanome a montré une prévalence
augmentée des variants MC1Rr chez les enfants et les adolescents atteints de
mélanome en comparaison des adultes atteints de mélanome, plus spécialement chez les patients
âgés de 18 ans ou moins. Nos résultats soutiennent le rôle de MC1R dans la susceptibilité
au mélanome des enfants et des adolescents, indiquant la pertinence clinique du
développement de la détection précoce du mélanome et des stratégies de
prévention. Cristina Pellegrini, PhD, et
al, dans The Lancet Child and Adolescent Health, publication en ligne en
avant-première, 11 mars 2019
Financement : SPD-Pilot/Project-Award-2015;
AIRC-MFAG-11831
Source :
The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ
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