Désignation du Diabète de Type 2 (Vision de l'artiste) Source: https://www.flickr.com/photos/practicalcures/24111411340 |
Le semaglutide est un analogue du glucagon-like
peptide-1 (GLP-1) d’administration monohebdomadaire pour le traitement du
diabète de type 2. Peu d’essais cliniques ont rapporté l’utilisation simultanée
d’agonistes du GLP-1 et d’inhibiteurs du co-transporteur du sodium-glucose de type 2 (SGLT-2).
Notre but était d’investiguer l’efficacité et l’innocuité du semaglutide lorsqu’il
est ajouté au traitement par inhibiteur du SGLT-2 chez des patients atteints d’un
diabète de type 2 non contrôlé de manière adéquate.
L’essai SUSTAIN 9 à groupes parallèles effectué en
double-aveugle dans 61 centres situés dans six pays (Autriche, Canada, Japon,
Norvège, Russie et États-Unis d’Amérique).
Des adultes atteints d’un diabète
de type 2, présentant une HbA1c de 7.0-10.0% (53-86 nmol/mol), en
dépit d’un traitement préalable avec un inhibiteur SGLT-2, étaient répartis au
hasard (1:1) pour recevoir le semaglutide 1.0 mg par voie sous-cutanée ou le
placebo administré dans les mêmes conditions une fois par semaine pendant 30
semaines, à la suite d’une augmentation graduelle de dose de 4 semaines de 0.25
mg de semaglutide ou du placebo et 4 semaines de 0.5 mg de semaglutide ou du
placebo. Les traitements antidiabétiques déjà en place, traitement par inhibiteur
SGLT-2 y compris, étaient maintenus sur une toute la durée de l’essai. L’utilisation
d’un médicament de secours, définie par l’intensification du traitement antidiabétique
de base ou par la mise en place d’un traitement nouveau visant à baisser la glycémie,
pouvait être administré aux patients répondant à des critères spécifiques, à la
discrétion de l’investigateur. Le critère principal était le changement de HbA1c
, de la ligne de base jusqu’à la semaine 30, évalué dans l’ensemble d’analyse
intégral (c’est-à-dire tous les patients recevant le traitement) à l’aide de
données collectées au cours du traitement de base, à savoir avant le commencement
du traitement de secours. Un critère secondaire d’évaluation était le changement
en poids corporel de la ligne de base à la semaine 30. L’innocuité des
traitements était également évaluée dans l’ensemble d’analyse (chez tous les patients
qui avaient reçu au moins une dose de traitement). (…).
Entre le 15 mars et le 4 décembre 2017, 302
patients ont été recrutés et répartis au hasard pour recevoir le semaglutide
1.0 mg ou le placebo (ensemble intégral d’analyse), dont 301 ont reçu au moins
une dose de médicament (ensemble des données d’analyse d’innocuité). Un des
patients du groupe semaglutide n’ai par reçu de traitement (pour une raison
inconnue).
294 (97.4%) patients ont terminé l’étude et 267 (88.4%) ont terminé
leur traitement. Les caractéristiques à la ligne de base étaient comparables,
en général, entre les deux groupes. Outre le traitement défini par la randomisation
et l’inhibiteur SGLT-2, 216 (71.5%) patients étaient sous metformine et 39
(12.9%) prenaient des sulfonyruées.
Les patients recevant la semaglutide ont
présenté une baisse plus importante de HbA1c (différence estimée
entre les traitements -1.42% [Intervalle de Confiance -IC- 95% de -1.61 à
-1.24] ; -15.55 mmol/mol [de -17,54 à -13.56]) et en poids corporel (-3.81
kg [-de -4.70 à -2.93]) versus ceux assignés
au groupe placebo par randomisation (p<0.0001
pour les deux paramètres mesurés).
356 événements indésirables ont été rapportés par
104 (69.3%) patients du groupe semaglutide, et 247 événements indésirables ont
été rapportés par 91 (60.3%) patients du groupe placebo. Les évènements
indésirables gastrointestinaux étaient les plus fréquemment rencontrés et ont
été rapportés chez 56 (37.3%) patients du groupe semaglutide et 20 (13.2%)
du groupe placebo. Des évènements indésirables graves ont été rapportés
chez sept (4.7%) patients du groupe semaglutide et six (4.0%) du groupe placebo. Des hypoglycémies sont survenues chez quatre patients sous
semaglutide (2.7%) et six (4.0%) dans le groupe placebo. 16 patients ont interrompu
leur traitement du fait d’un évènement indésirable, 13 d’entre eux appartenaient
au groupe semaglutide. Il n’y a pas eu de décès au cours de l’essai.
L’ajoût de semaglutide à un traitement par
inhibiteur SGLT-2 a amélioré significativement le contrôle de la glycémie et
réduit le poids corporel chez des patients atteint d’un diabète de type 2 non
contrôlé de manière adéquate, et était bien toléré de manière générale. Bernard
Zinman, MD, et al, dans The Lanet Diabetes & Endocrinology, publication en
ligne en avant-première, 1er mars 2019
Financement :
Novo Nordisk
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