Modèle en 3 dimensions du pembrolizumab Source iconographique: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Pembrolizumab_5DK3.png |
Le pembrolizumab administré
en monothérapie de première intention améliore la survie globale et la survie
sans progression de la maladie chez les patients atteints de cancer du poumon
non à petites cellules non préalablement traité, dont les tumeurs expriment
PD-L1 avec un score de proportion tumorale (TPS)
≥ 50 %. Nous avons poursuivi des investigations relatives à la survie
globale, après traitement avec pembrolizumab en monothérapie chez des patients
exprimant PD-L1 avec un score TPS ≥ 1.
Cet étude ouverte de phase
3, randomisée, a été réalisée dans 213 centres situés dans 32 pays. Les patients
éligibles étaient des adultes (âge ≥ 18 ans) atteints de cancer du poumon non à
petites cellules non préalablement traité, localement avancé ou métastasé, ne
présentant pas de mutation du gène EFGR
ou de translocation du gène ALK, présentant
un statut de rendement ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) de 0 ou 1, avec
une espérance de vie ≥ 3 mois et un score TPS d’expression de PD-L1 ≥ 1%. La
randomisation était effectuée par ordinateur à l’aide d’un système de réponse
vocale interactive, stratifiée par région de recrutement (Asie du Sud-Est versus reste du monde), statut de
rendement ECOG (0 versus 1), histologie (squameux versus non-squameux), et par
niveau de score TPS d’expression de PD-L1 (≥ 50% versus 1-49%). Les patients
recrutés étaient répartis au hasard (1:1) par blocs de quatre (4) patients (…)
pour recevoir pembrolizumab 200 mg toutes les trois (3) semaines sur une
période allant jusqu’à 35 cycles ou une chimiothérapie à base de platine au choix
de l’investigateur, sur une période allant de quatre à six cycles. Les critères
principaux d’évaluation de l’étude étaient la survie globale chez les patients
présentant un score TPS ≥ 50%, un score TPS ≥ 20%, et un score TPS ≥ 1% (seuils
aux tests de signification statistique unilatérale p=0.0122, p=0.0120 et
p=0.124, respectivement) dans la population en intention de traiter (…).
Du 19 décembre 2014 au 6
mars 2017, 1 274 patients (902 hommes, 372 femmes, dont la moyenne d’âge
était de 63 ans (Intervalle Interquartile [IQR] 57-69) avec un score TPS d’expression
de PDL-1 ≥ 1% étaient désignés au hasard pour recevoir le pembrolizumab (n=637)
ou la chimiothérapie (n=637) et inclus dans la population en intention de
traiter. 599 (47%) patients présentaient un score TPS ≥ 50% et 818 patients
présentaient un score TPS ≥ 20%. À partir du 26 février 2018, la durée moyenne
de suivi s’est établie à 12.8 mois. La survie globale était significativement
plus élevée dans le groupe pembrolizumab que dans le groupe chimiothérapie dans
les trois groupes de populations définis selon le score TPS (≥ 50%, hazard
ratio 0.69, Intervalle de Confiance [IC] 0.56-0.85, p=0.0003 ; ≥ 20% 0.77,
0.64-0.92, p=0.0020, ≥1% 0.81, 0.71-0.93, p=0.0018). Les valeurs moyennes de
survie des populations définies selon le score TPS était de 20.0 mois (IC 95% 15.4-24.9)
pour le groupe pembrolizumab versus 12.2 mois (10.4-14.2) pour le groupe chimiothérapie,
17.7 mois (15.3-22.1) versus 13.0 mois (11.6-15.3) et 16.7 mois (15.3-22.1)
versus 12.1 (11.3-13.3), respectivement. Les évènements indésirables de grade 3
ou plus liés aux traitements sont survenus chez 113 (18%) des 636 patients du
groupe pembrolizumab et chez 252 (41%) des 615 patients du groupe
chimiothérapie ; ces évènements indésirables étaient à issue fatale chez
13 (2%) et 14 (2%) des patients, respectivement.
Le profil bénéfice/risque
suggère que le pembrolizumab en monothérapie peut être étendu comme traitement
de première intention chez les patients atteints de cancer du poumon non à
petites cellules ne présentant pas de mutation sensibilisante du gène EGFR ou d’altérations du gène ALK ; en outre, ce traitement peut est
valide même dans les cas de faible score TPS d’expression de PD-L1. Prof Tony S
K Mok, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 4
avril 2019
Financement :
Merck Sharp & Dohme
Source : The Lancet Online / Traduction et
adaptation : NZ
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