Vue par tomodensitométrie d'un foie atteint de stéatose (foie gras) Source: Science Photo Library |
Différentes études cliniques et physiopathologiques ont montré
que le diabète de type 2 est une pathologie dont la cause principale est l’accumulation
en excès des lipides dans le foie et le pancréas, même si ladite accumulation
de lipides est réversible. Dans le foie, l’excès de lipides aggrave la réponse
hépatique à l’insuline, menant à une production de glucose hépatique augmentée.
Dans le pancréas, la cellule β semble
entrer dans un mode de survie et ne plus fonctionner du fait d’un stress métabolique
induit par les lipides. Le retrait des lipides présents en excès dans ces
organes par une perte de poids substantielle peut normaliser la réponse
hépatique à l’insuline ; et, dans les premières années suivant le
diagnostic, s'associer à une restauration de la sécrétion insulinique aigue par
les cellules β chez beaucoup de sujets, vraisemblablement par la redifférenciation. Pris
dans leur ensemble, ces changements peuvent normaliser la glycémie. Plus
important encore, l’essai clinique « Diabetes Remission Clinical Trial »
(DiRECT) effectué en unités de soins primaires, a montré que 46% des personnes atteintes
de diabète de type 2 peuvent présenter une rémission 12 mois après le
diagnostic, et 36% à 24 mois, médiée par une perte de poids corporel. Ce changement
majeur de notre compréhension des mécanismes sous-jacents de la maladie permet
une remise à niveau des conseils prodigués aux personnes atteintes par le
diabète de type 2. Prof Roy Taylor, MD, et al, dans The Lancet Diabetes and
Endocrinology, publication en ligne en avant-première, 13 mai 2019
Source : The
Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ
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