Carcinome cellulaire rénal à cellules claires. Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Clear_cell_renal_cell_carcinoma_high_mag.jpg |
Les thérapies par administration d’inhibiteurs du point de
contrôle immunitaire représentent la norme de soins chez les patients atteints
de carcinome cellulaire rénal métastasé. Les options de traitement après
thérapie à l’aide d’inhibiteurs de point de contrôle immunitaire comprennent
notamment des inhibiteurs de la tyrosine kinase du récepteur du facteur de
croissance endothélial vasculaire (VEGF-R), bien qu’aucune donnée prospective quant
à leur utilisation dans ce contexte ne soit disponible.
L’axitinib est un
inhibiteur du VEGF-R ; des données soutiennent l’augmentation de son
activité en fonction de l’augmentation de la dose administrée, lors de son
utilisation dans des protocole de titration de dose. Notre but était de
poursuivre des investigations sur l’activité de l’axitinib lorsqu’administré
dans le cadre de protocoles de titration de dose, chez des patients atteints de
carcinome cellulaire rénal métastasé, préalablement traités avec un inhibiteur
du point de contrôle immunitaire.
Nous avons réalisé un essai de phase 2 d’administration
de l’axitinib à l’aide d’un algorithme de dosage individualisé. Étaient
éligibles des patients âgés de 18 ans et plus, atteints de carcinome cellulaire
rénal à cellules claires localement récidivant ou métastasé confirmé par
histologie ou cytologie, présentant un indice de performance Karnofsky de 70%
ou plus et une pathologie quantifiable ; et qui, en outre, avaient bénéficié
de l’administration d’inhibiteur du contrôle immunitaire comme traitement le
plus récent. (…). Les patients ont reçu l’axitinib à raison de 5 mg deux fois
par jour comme dose de départ, puis augmentée (protocole de titration de dose) de
1 mg tous des 14 jours (c’est – à – dire 5 mg deux fois par jour, puis 6 mg
deux fois par jour, jusqu’à 10 mg deux fois par jour comme dose maximale) s’il
n’y avait pas d’événements indésirables de grade 2 ou plus à relever (mucosite,
diarrhée, syndrome main-pied, ou fatigue).
Si l’un de ces événements
indésirables de grade 2 ou plus survenait, l’administration d’axitinib était
interrompue pendant trois jours avant reprise de son administration à la même
dose. Les doses administrées étaient réduites si des récurrences d’événements
indésirables de grade 2 étaient relevées, malgré les pauses de traitements ou
si des événements de grade 3-4 survenaient. L’objectif principal de l'essai était la
survie sans progression. Des analyses ont été réalisées per protocole chez tous
les patients qui avaient reçu au moins une dose d’axitinib. Cet essai, dont le
recrutement est achevé, est toujours en cours. (…).
Entre le 5 janvier 2016 et le 21 février 2018, 40
patients ont été recrutés et ont reçu au moins une dose du traitement à l’étude.
Avec une durée médiane de suivi de 8.7 mois (Intervalle Interquartile -IQR- 3.7
– 14.2); la durée médiane de survie sans progression était de 8.8 mois
(Intervalle de Confiance -IC- 5.7 – 16.6).
Fatigue (83%) et hypertension (75%) étaient
les événements indésirables les plus communément rencontrés. L’événement
indésirable de grade 3 le plus communément relevé était hypertension (24
patients [60%]). Un évènement indésirable de grade 4 (lipase élevée) est
survenu ; aucun évènement de mortalité liée au traitement n’est survenu. Des
évènements indésirables graves sont survenus chez huit (20%) patients ; les
plus communément relevés étant déshydratation (n=4) et diarrhée (n=2).
Un dosage personnalisé de l’axitinib chez des
patients atteints de carcinome cellulaire rénal métastasé préalablement traité
à l’aide d’inhibiteurs du point de contrôle immunitaire n’a pas atteint le critère
seuil d’efficacité sur la survie survie sans progression, mais ces données
montrent que ce schéma individualisé de titration de dose est réalisable et
présente une activité clinique forte. Ces résultats prospectifs justifient la prise
en compte de l’axitinib dans ce contexte. Moshe C Ornstein, MD, et al, dans The Lancet Oncology, Early Online
Publication, 16 août 2019
Financement:
Pfizer
Source : The
Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire