Cancer du poumon non à petites cellules (CBNPC) Source iconographique: https://www.flickr.com/photos/euthman/5715460701 |
Les patients atteints de cancer du poumon non à
petites cellules (CPNPC) positif pour les mutations du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR) recevant des inhibiteurs
de la tyrosine kinase (TKI) développent inévitablement une résistance aux
médicaments de première génération ou de deuxième génération. Nous avons étudié
l’innocuité, la tolérance, la pharmacocinétique, et l’activité du lazertinib –
un EGFR-TKI irréversible, de troisième génération mutant sélectif – chez des
patients atteints de CPNPC avancé progressant
après traitement EGFR-TKI.
Il s’agit d’une étude ouverte, multicentrique de
phase 1-2 réalisée pour la première fois chez l’homme, en trois parties : escalade
de dose, expansion de dose et extension de dose ; ici, nous rapportons les
résultats obtenus au cours des étapes d’escalade de dose et d’expansion de
dose. Cette étude a été réalisée dans 14 hôpitaux situés en Corée. Les patients
éligibles étaient âgés de 20 ans ou plus, atteints d’un CPNPC avancé porteur d’une mutation activatrice du R-EGF, en progression après
traitement EGFR-TKI de première ou de deuxième génération, présentant un statut
tumoral T790M défini, un statut de rendement ECOG (Eastern Cooperative Oncology
Group) de 0-1, avec au moins une lésion extracranienne mesurable selon les
critères d’évaluation RECIST (Response Evaluation Criteria in Solid Tumors)
version 1.1, et une fonction des organes préservée. Les patients ont été
recrutés dans sept cohortes d’escalade de dose selon un schéma de roulement
par six, cinq cohortes ont poursuivi l’étude sur l’étape d’expansion. Les
patients ont reçu du lazertinib 20 mg, 40 mg, 80 mg, 120 mg, 160 mg, 240 mg, ou
320 mg per os une fois par jour selon des cycles de 21 jours. Les critères
principaux d’évaluation étaient l’innocuité et la tolérance et les critères secondaires
incluaient la réponse objective chez les patients évaluables. (…).
Entre le 15 février 2017 et le 28 mai 2018, 127
patients ont été recrutés dans le groupe d’escalade de dose (n=38) et d’expansion
de dose (n=89). Aucune toxicité limitant la dose n’est survenue. Une
augmentation dose-dépendante des événements indésirables a été relevée. Les
événements indésirables les plus communément rapportés étaient éruptions cutanées de grade 1-2 ou acné (chez 38
[30%] patients sur 127) et démangeaisons
(chez 34 [27%]). Des événements indésirables de grade 3 ou de grade 4 sont
survenus chez quatre (3%) patients ; des événements indésirables graves
liés aux traitements ont été rapportés chez six patients (5%). Aucun décès lié
à un événement indésirable ni de décès lié
aux traitements n’a été relevé. La proportion de patients présentant une
réponse objective était de 69 (54% ; Intervalle de Confiance [IC] 95% 46-63)
sur 127.
Le lazertinib a présenté un profil d’innocuité
acceptable et a montré une activité clinique prometteuse chez les patients
atteints de CPNPC en progression sous
traitement EGFR-TKI. Nos résultats justifient la poursuite de futures
investigations cliniques. Myung-Ju Ahn, MD, et al, dans The Lancet Oncology,
publication en ligne en avant-première, 3 octobre 2019
Financement : Yuhan Corporation
Source : The
Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ
R-EGF=EGFR
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