Radiographie latérale du rachis mettant en évidence une spondylarthrite ankylosante Source: https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Ankylosing_spondylitis_lumbar_spine.jpg |
La voie de signalisation JAK est une cible thérapeutique
potentielle pour le traitement de la spondylarthrite ankylosante. Cette étude
avait pour but l’évaluation de l’efficacité et de l’innocuité de l’upadacitinib,
un inhibiteur sélectif de la voie JAK1, chez des patients atteints de spondylarthrite
ankylosante.
Cette étude de multicentrique de phase 2/3
SELECT-AXIS 1 randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo, à groupes
parallèles, a été réalisée en deux périodes chez des patients adultes recrutés dans
62 centres situés dans 20 pays. Les patients éligibles étaient atteints de
spondylarthrite ankylosante active, satisfaisaient aux critères de New York
modifiés, avaient été préalablement traités avec des médicaments antirhumatismaux
biologiques aptes à modifier le cours de la maladie, et présentaient une
réponse inadéquate à au moins deux d’entre eux ou une intolérance ou
contre-indication aux médicaments antiinflammatoires non-stéroïdiens. Les patients
étaient répartis au hasard (1:1) à l’aide d’un système de réponse à technologie
interactive pour prendre de l’upadacitinib per os (15 mg une fois par jour) ou
le placebo per os pendant 14 semaines (période 1) ; seules les données de
la période 1 sont rapportés ici. Le critère principal de l’étude était le
résultat de la combinaison des réponses au questionnaire d’Evaluation de la Société
Internationale d’Etude de la Spondylarthrite – SpondyloArthritis International
Society dans le texte – en 40 questions
à la semaine 14. Les analyses étaient réalisées sur l’ensemble d’analyse
intégral qui avaient été randomisés et qui avaient reçu au moins une dose du
médicament à l’étude. (…).
Entre le 30 novembre 2017 et le 15 octobre 2018,
187 patients ont été réparti dans le groupe recevant l’upadacitnib 15 mg (93
patients) ou le groupe recevant le placebo (94 patients) ; et 178 (95%)
patients (89 dans le groupe upadacitinib et 89 dans le groupe placebo) ont
participé à la période 1 de l’étude jusqu’à son terme (date de fin de période
21 janvier 2019). Un nombre significativement plus élevé de patients ont été
évalués selon les réponses aux 40 questions de l’Évaluation de la Société d’Étude
de la Spondylarthrite dans le groupe upadacitinib versus le groupe placebo à la
semaine 14 (48 [52%] patients sur 93 versus 24 [26%] patients sur 94 ; p=0.0003 ; différence entre les traitements 26% [Intervalle de Confiance -IC- 95% 13-40]). Des événements
indésirables ont été rapportés chez 58 (62%) patients sur 93 dans le groupe upadacitinib
versus 52 (55%) sur 94 dans le groupe placebo. Les événements indésirables graves
les plus communément relevés dans le groupe upadacitinib étaient augmentation
de la créatine phosphokinase (huit [9%] patients sur 93 dans le groupe upadacitinib
versus deux [2%] patients sur 94 avec le placebo). Aucune infection grave,
herpes zoster, malignité, évènements thromboemboliques veineux, ni de décès n’ont
été rapportés ; un évènement indésirable grave a été rapporté dans chaque
groupe.
L’upadacitinib était efficace et bien toléré chez
les patients atteints de spondylarthrite ankylosante active qui présentaient une
réponse inadéquate ou une contre-indication aux médicaments anti-inflammatoires
non-stéroïdiens. Ces résultats soutiennent de futures investigations sur l’upadacitinib
pour le traitement de la spondylarthrite axiale. Prof Désirée van der Heijde,
MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 12 novembre
2019
Financement : Abbvie
Source : The
Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ
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