Le point de vue selon lequel le sommeil est
essentiel à la survie est soutenu par l’ubiquité de ce comportement, l’apparente
existence d’états apparentés au sommeil chez les premiers animaux, ainsi que le
fait qu’une perte sévère de sommeil peut être létale. La cause de cette
létalité reste inconnue. Ici, nous montrons chez la mouche et la
souris, que la privation de sommeil mène à l’accumulation de dérivés réactifs
de l’oxygène (DRO) et à un stress oxydatif de ce fait, plus spécialement dans l’intestin.
Les DRO surviennent en corrélation avec une privation de sommeil ; ils
sont, de plus, une cause de décès : leur neutralisation prévient la
survenue d’un stress oxydatif et permet aux mouches d’avoir une longévité
normale avec de très courtes périodes de sommeil, ou sans aucune période de
sommeil. Ce salut peut être obtenu à l’aide de composés antioxydants pris per
os ou avec par expression d’enzymes antioxydants transgéniques ciblant l’intestin.
Nous concluons que la mort survenant à la suite d’une sévère privation de
sommeil peut être causée par un stress oxydatif, et que l’intestin joue un rôle
central dans ce processus, et qu’une survie sans sommeil est possible quand l’accumulation
de DRO est empêchée. Alexandra Vaccaro, et al, dans Cell, publication en ligne
en avant-première, 4 juin 2020
Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ
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