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mercredi 7 octobre 2020

#thelancetoncology #sarcomeépithélioïde #tazemetostat Tazemetostat pour traitement du sarcome épithélioïde avancé avec perte de INI1/SMARCB1 : étude panier de phase 2 internationale, ouverte

Micrographie d'un sarcome épithélioïde. 
Source icographique: https://fr.qaz.wiki/wiki/Epithelioid_sarcoma

 

Le sarcome épithélioïde est un sous-type de sarcome des tissus mous, rare et agressif. Plus de 90% des tumeurs présentent une perte de l’expression de INI1, menant à une dépendance oncogénique du répresseur transcriptionnel EZH2. Dans cette étude, nous rendons compte de l’activité clinique et de l’innocuité du tazemetostat, un inhibiteur EZH2 sélectif d’administration per os, chez des patients atteints de sarcome épithélioïde.

Dans cette étude panier de phase 2 ouverte, des patients ont été recruté dans 32 hôpitaux et cliniques situés en Australie, Belgique, Canada, France, Allemagne, Taïwan, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni et répartis en sept cohortes de patients selon le type de tumeurs solides INI1-négatives ou de sarcome synovial. Les patients éligibles pour intégration dans la cohorte sarcome épithélioïde (cohorte 5) étaient d’âge 16 ans, atteints d’un sarcome épithélioïde localement avancé ou métastasé histologiquement confirmé ; ils devaient en outre présenter une perte d’expression de INI1 documentée par analyse immunohistochimique ou des altérations bialléliques du gène SMARCB1 codant pour INI1, ou les deux ; un statut de rendement ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) de 0-2. Les patients ont reçu 800 mg de tazemetostat 800 mg per os deux fois par jour sur des cycles de 28 jours jusqu’à progression de la maladie, toxicité inacceptable, ou retrait de consentement. Le critère principal d’évaluation était le taux de réponse objective, mesuré selon les critères RECIST (Critères d’Évaluation de la Réponse Tumorale des Tumeurs Solides)  version 1.1. Les critères d’évaluation secondaires étaient la durée de la réponse, le taux de contrôle de la réponse à 32 semaines, la survie sans progression de la maladie, la survie globale, ainsi que les analyses de pharmacocinétique et de pharmacodynamique. L’activité et l’innocuité étaient évaluées dans la population en intention de traiter (c’est-à-dire évaluation des patients qui avaient reçu au moins une dose de tazemetostat). (…).

Entre le 22 décembre 2015 et le 7 juillet 2017, 62 patients atteints de sarcome épithélioïde ont été recrutés dans l’étude et jugés éligibles pour inclusion dans cette cohorte. Tous les 62 patients ont été inclus dans l’analyse de population en intention de traiter modifiée. Neuf (15% [Intervalle de Confiance -IC- 7-26]) patients sur 62 ont présenté une réponse positive au moment de la clôture des données (17 septembre 2018). Après une période médiane de suivi de 13.8 mois (Intervalle Interquartile [IQR] 7.8-19.0), la durée médiane de réponse n’était pas atteinte (IC 95% 9.2 - non estimable). Les évènements indésirables de grade 3 ou plus liés au traitement comprenaient notamment anémie (quatre [6%]) et perte de poids (deux [3%]). Des évènements indésirables graves liés au traitement sont survenus chez deux patients (une convulsion et une hémoptysie). Aucun décès lié au traitement n’a été dénombré.

Le tazemetostat était bien toléré et a montré une activité clinique dans cette cohorte de patients atteints de sarcome épithélioïde avancé caractérisé par la perte de fonction de INI1/SMARCB1. Le tazemetostat possède un potentiel d’amélioration des résultats chez les patients atteints de sarcome épithélioïde avancé. Un essai de phase 1b/3 tazemetostat + doxorubicine dans un contexte de traitement de première intention est en cours à l’heure actuelle. Mrinal Gounder, MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 6 octobre 2020

Financement : Epizyme

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

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