Source iconographique: https://fr.wikipedia.org/wiki/Signes_cliniques_de_l%27infection_au_VIH |
Les études cliniques de phase 3 montrent une non-infériorité de la combinaison cabotegravir et rilpivirine à action prolongée administrés par voie intramusculaire toutes les 4 semaines versus traitement antirétroviral à pris per os. D’importants résultats de phase 2 sur l’administration toutes les 8 semaines (…) encouragent la poursuite de l’évaluation d’une administration toutes les 8 semaines, qui offre le potentiel d’une plus grande commodité de gestion des traitements. Notre objectif était de comparer l’efficacité antirétrovirale évaluée à la semaine 48 de la combinaison cabotegravir + rilpivirine à action prolongée administrés toutes les 8 semaines avec l’administration de la combinaison cabotegravir + rilpivirine toutes les 4 semaines.
ATLAS-2M est une étude de non-infériorité de phase 3b randomisée en ouvert, multicentrique (13 pays participants : Afrique du Sud, Allemagne, Australie, Argentine, Canada, Corée du Sud, Espagne, France, Italie, Mexique, Russie, Suède et USA) d’évaluation du traitement cabotegravir + rilpivirine à action prolongée administrés par voie intramusculaire toutes les 8 semaines (cabotegravir 600 mg + rilpivirine 900 mg) ou toutes les 4 semaines (cabotegravir 400 mg + rilpivirine 600 mg) à des adultes atteints par l’infection au VIH-1, ayant déjà suivi des traitements. (…). Les participants ont été répartis au hasard 1:1 pour recevoir la combinaison cabotegravir + rilpivirine à action prolongée toutes les 8 semaines ou toutes les 4 semaines. Le tableau de randomisation a été généré à l’aide du logiciel de randomisation RANDALL NG de GLAXOSMITHKLINE. Le critère principal d’évaluation était un titre d’ARN du VIH-1 ≥ 50 copies / mL (Instantané, mesuré sur population en intention de traiter exposée aux traitements), avec une marge de non-infériorité de 4%. Cet essai est toujours en cours.
La sélection a eu lieu entre le 27 octobre 2017 et le 31 mai 2018. Sur 1 149 sujets dépistés, 1 045 participants ont été randomisés ; 522 ont rejoint le groupe toutes les 8 semaines et 523 ont rejoint le groupe toutes les 4 semaines (…). L’âge médian des participants était de 42 ans (Intervalle Interquartile [IQR] 34-50) ; 280 (27%) d’entre eux étaient des femmes à la naissance ; 763 (73%) étaient blancs. La combinaison cabotegravir + rilpivirine à action prolongée administrée toutes les 8 semaines était non-inférieure à la combinaison cabotegravir + rilpivirine à action prolongée administrée toutes les 4 semaines (|ARN| de VIH-1 ≥ 50 copies / mL ; 2% versus 1%) avec une différence ajustée entre les traitements de 0.8 (Intervalle de Confiance [IC] 95% de -0.6 à -2.2). Il y eu huit (2% des participants du groupe toutes les 8 semaines) cas et deux (<1% des participants du groupe toutes les 4 semaines) cas, respectivement, d’échec virologique (deux mesures successives d’une |ARN| ≥ 200 copies par mL). (…). Le profil d’innocuité étaient similaire entre les deux groupes , avec 844 (81%) participants sur 1 045 présentant des événements indésirables (réactions au niveau du site d’injection excepté) ; aucun décès lié au traitement n’est survenu.
Les profils d’efficacité et d’innocuité d’une administration de médicament toutes les huit semaines et d’une administration de médicament toutes les 4 semaines se sont révélés similaires. Ces résultats soutiennent l’utilisation du calendrier de traitement combiné cabotegravir + rilpivirine à action prolongée d’une administration tous les deux mois comme option thérapeutique chez les patients vivant avec le VIH-1. Edgar T Overton, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 9 décembre 2020
Financement : ViiV Healthcare et Janssen
Source : The
Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire