Les anticorps sont médiateurs de l’immunité naturelle et de l’immunité induite par la vaccination contre les pathogènes viraux et bactériens, alors que les champignons représentent un règne étendu d’espèces pathogènes contre lesquelles aucun vaccin ni anticorps neutralisant ne sont cliniquement disponibles. Ici, nous explorons, à l’aide d’une approche de profilage d’anticorps dans les multiples règnes du vivant (multiKAP), les répertoires d’anticorps humains contre les champignons commensaux des intestins (mycobiome). Nous identifions des espèces ciblées préférentiellement par les anticorps systémiques chez les humains, avec Candica albicans comme inducteur majeur des immunoglobulines antifongiques G (IgG). La colonisation fongique de l’intestin induit l’expansion de lymphocytes B dépendante d’un centre germinatif dans les tissus lymphoïdes extra-intestinaux ; elle génère des anticorps systémiques qui confèrent une protection contre les infections à C. albicans et à C. auris. La production d’IgG antifongiques dépend d’un régulateur de l’immunité innée CARD9 et des macrophages CARD9+CX3CR1+ . Chez les sujets atteints de candidose invasive, les mutations perte de fonction chez CARD9 sont associées à une altération des réponses IgG antifongiques. Ces résultats révèlent le rôle important des champignons commensaux intestinaux dans le modelage du répertoire d’anticorps humains par lintermédiaire d’IgG antifongiques protecteurs de l’hôte. Itai Doron, et al, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 5 février 2021
Source iconographique, légendaire et rédactionnelle :
Science Direct / Traduction et
adaptation : NZ
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