Le maintien de l’homéostasie protéique neuronale tout au long de notre
vie est crucial pour le fonctionnement normal du cerveau. La nature dynamique
de la composition et l’abondance des synapses est un prérequis pour la conduite
de processus cognitifs et moteurs impliquant un contrôle strict de beaucoup de
paramètres présidant à la biosynthèse et la dégradation des protéines. Par
l’action concertée de capteurs de stress spécifiques, des capteurs biologiques
agissant sur les réseaux impliqués dans l’homéostasie protéique ; et
celle, passive, de l’accumulation de protéines endommagées, mal repliées,
agrégées. Ces voies de signalisation du stress signalent au cytosol et au noyau
la reprogrammation de l’expression génique, permettant aux programmes
adaptatifs de rétablir la fonction cellulaire. Au cours du vieillissement,
l’activité du réseau contrôlant l’homéostasie protéique diminue, augmentant ce
faisant le risque d’accumulation anormale d’agrégats de protéines, étape
marquante du développement de nombreuses maladies neurodégénératives. Ici, je
discute les concepts naissants illustrant la pertinence fonctionnelle des voies
de signalisation adaptative présidant à la physiologie du cerveau normal, ainsi
que de leur rôle dans les troubles liés au vieillissement. Les stratégies
pharmacologiques et de thérapie génique pour intervenir et stimuler
l’homéostasie protéique devraient accroître l’espérance de vie du cerveau et
améliorer les résultats obtenus dans le traitement de certaines pathologies. Claudio
Hertz, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 10 mars 2021
Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et
adaptation : NZ
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire