On attribue aux composantes présidant à la dysfonction du réseau de protéostasie (homéostasie protéique cellulaire) dans le vieillissement, ainsi qu’à la diminution du contrôle de qualité des protéines neuronales, la capacité de provoquer la neurodégénérescence. Ici, nous poursuivons des investigations sur le rôle de l’autophagie médiée par les chaperonnes (CMA), connue pour son rôle dans la dégradation des protéines liée à la neurodégénérescence dans le cadre de protéostasie neuronale. A l’aide de modèles de souris dotés d’un système de blocage systémique de la CMA spécifique aux neurones, nous démontrons que la perte de la CMA neuronale conduit à une altération des fonctions neuronales, des changements sélectifs du protéome neuronal métastable, ainsi qu’une protéotoxicité ; tout ce qui précède étant caractéristique d’un vieillissement du cerveau. Par destruction expérimentale de la CMA chez un modèle de souris atteinte de la maladie d’Alzheimer (AD) provoque les mêmes effets synergiques sur le protéome à risque, (…), augmentant ce faisant la vulnérabilité aux maladies neuronales et accélérant la progression de la maladie. Inversement, l’amplification de la CMA par des moyens chimiques fait régresser la pathologie dans deux modèles expérimentaux de souris atteinte d’AD. Nous en concluons qu’une CMA fonctionnelle essentielle à la protéostasie neuronale par le maintien d’un échantillon de protéome à risque plus élevé de repliement erratique que protéome pris dans son ensemble, d’une manière générale. Mathieu Bourdenx, et al, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 22 avril 2021
Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et
adaptation : NZ
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