L’industrialisation a impacté l’écosystème intestinal chez l’homme, résultant en une altération de la composition et la diversité de son microbiome. La question restant largement sans réponse est celle-ci : les génomes bactériens eux-mêmes peuvent-ils aussi s’adapter dans un contexte de vie en milieu industriel de leurs hôtes ? Ici, nous poursuivons des investigations visant à évaluer à quel point les taux et cibles des transferts de gènes horizontaux (HGT) varient parmi les milliers de souches bactériennes provenant de 15 populations humaines représentant tout l’éventail du niveau d’industrialisation présent sur terre. Nous montrons que la multiplication des HGTs dans le microbiome des hôtes est récente ; et que l’HGT est un phénomène survenant à une fréquence élevée entre individus. Une comparaison entre populations humaines indique que des modes de vie industriels sont associés à des taux plus élevés de HGT et que les fonctions des HGTs sont liées au niveau d’industrialisation du contexte de vie de l’hôte. Nos résultats suggèrent que les bactéries intestinales acquièrent perpétuellement des fonctionnalités nouvelles basées sur le mode de vie de l’hôte et que les niveaux élevés de HGT peuvent résulter de l’apparition et le développement très récents dans l’histoire de l’humanité. Mathieu Groussin, et al, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 31 mars 2021
Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation :
NZ
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