Phoenix, Arizona, Etats-Unis. Phoenix est la ville la plus chaude du pays (www.voyager-aux-usa.com). Source iconographique: https://fr.wikipedia.org/wiki/Phoenix_(Arizona) |
Une exposition à une chaleur extrême peut entraîner une mort prématurée. On s'attend à ce que le changement climatique augmente la fréquence, l'intensité et la durée des épisodes de chaleur extrême, entraînant de nombreux décès supplémentaires liés à la chaleur dans le monde, ainsi que la modification de la nature des épisodes de froid extrême. Dans le même temps, la vulnérabilité à la chaleur extrême a diminué au fil du temps, probablement en raison d'une combinaison d'adaptations physiologiques, comportementales, infrastructurelles et technologiques. Nous avons cherché à rendre compte de ces changements de vulnérabilité et à éviter des projections exagérées de mortalité liée à la température. Nous avons utilisé l’historique du profil de diminution de la vulnérabilité observée pour améliorer les estimations futures de la mortalité.
Nous avons utilisé les données historiques de mortalité et de température de 208 villes américaines pour quantifier la manière dont les changements observés dans la vulnérabilité de 1973 à 2013 ont affecté les projections de mortalité liée à la température dans divers scénarios climatiques. Nous avons utilisé une méta-analyse de régression géographiquement structurée pour caractériser la relation entre la température et la mortalité pour ces populations urbaines au cours de la période spécifiée. Nous avons ensuite utilisé les relations ajustées pour projeter la mortalité dans de futures conditions climatiques.
Entre le 26 octobre 2018 et le 9 mars 2020, nous avons établi que les différences de vulnérabilité à la température étaient structurées géographiquement. La vulnérabilité a diminué avec le temps dans la plupart des régions. Les mortalités aux États-Unis prévues à partir d'une augmentation de 2°C de la température moyenne ont diminué de plus de 97% en utilisant les données de 2003–13 par rapport aux données de 1973–82. Cependant, il a été également observé que ces avantages diminuent avec l'augmentation des températures, une augmentation de 6 ° C n'indiquant qu'une baisse de 84% de la mortalité projetée selon les données de 2003-2013.
Même après prise en compte de l'adaptation, les effets projetés du changement climatique sur la mortalité prématurée constituent un risque important pour la santé publique. Nos travaux suggèrent que de fortes augmentations de température nécessiteront des mesures d'atténuation supplémentaires pour éviter la surmortalité due aux événements de chaleur, même dans les zones où la couverture de climatisation est élevée. Claire R Lay, PhD, et al, dans The Lancet Planetary Health, publication en ligne en avant-première, 19 mai 2021
Financement : Agence américaine de protection de l'environnement et Abt Associates.
Source : The
Lancet Online / Préparation post : NZ
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