Source : https://fr.xcv.wiki/wiki/Hepatocellular_carcinoma |
Le carcinome hépatocellulaire représente la troisième cause de décès par cancer dans le monde. La préservation de la qualité de vie liée à la santé (QVLS) pendant le traitement est un objectif thérapeutique important. Le but de cette étude était d'évaluer l'effet du traitement par lenvatinib versus sorafenib sur la QVLS.
REFLECT était une étude de phase 3 de non-infériorité ouverte, multicentrique, et randomisée précédemment publiée, comparant l'efficacité et la sécurité du lenvatinib par rapport au sorafenib en tant que traitement systémique de première ligne du carcinome hépatocellulaire non résécable. Les patients éligibles étaient âgés de 18 ans ou plus avec un carcinome hépatocellulaire non résécable et d'une ou plusieurs lésions cibles mesurables selon les critères d'évaluation de la réponse modifiés dans les critères des tumeurs solides, catégorisation de stade B ou C du cancer du foie de la Barcelona Clinic ; présenteaient un score de Child-Pugh de classe A, un indice de performance ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) (ECOG) de 1 ou inférieur, et une fonction adéquate des organes. Les patients ont été assignés au hasard (1:1) via un système internet interactif de réponse vocale ; les facteurs de stratification pour l'attribution du traitement comprenaient la région, l'invasion macroscopique de la veine porte, propagation extrahépatique, ou les deux, l'indice de performance ECOG, et le poids corporel. Les résultats rapportés par les patients (RRP), collectés au départ, au jour 1 de chaque cycle suivant et à la fin du traitement, ont été évalués dans des analyses post-hoc des critères d'évaluation secondaires et exploratoires dans la population d'analyse, qui était la sous-population de patients pouvant justifier d'une évaluation des RRP au départ. Un modèle linéaire à effets mixtes a évalué le changement par rapport à la ligne de base des RRP, comprenant notamment les réponses au questionnaire "Quality of Life Questionnaire Core 30" (QLC-30) de l'Organisation européenne pour la recherche et le traitement du cancer (EORTC) et les échelles QLQ-HCC18 spécifiques au carcinome hépatocellulaire (deux critères secondaires de l'essai REFLECT). Des analyses du délai de détérioration définitive ont été effectuées sur la base de seuils établis pour les différences minimales d'aggravation des RRP. Les analyses des répondeurs ont exploré les associations entre la QVLS et la réponse clinique.
Sur 954 patients éligibles randomisés pour recevoir le lenvatinib
(n=478) ou le sorafenib (n=476) entre le 14 mars 2013 et le 30 juillet 2015,
931 patients (n=468 pour le lenvatinib ; n=463 pour le sorafenib) ont été
inclus dans cette analyse. Les scores des RRP de base reflétaient une QVLS et un fonctionnement
altérés et une charge de symptômes considérable par rapport à une QVLS complète. Les différences de changement moyen global par rapport aux
estimations de base dans la plupart des échelles de RRP favorisaient généralement
le groupe lenvatinib par rapport au groupe sorafénib, bien que les différences
n'étaient pas nominalement statistiquement ou cliniquement significatives. Les
patients traités par lenvatinib ont présenté des retards nominalement
significatifs sur le plan statistique dans la détérioration définitive et
significative de la fatigue QLQ-C30 (rapport de risque [HR] 0,83, Intervalle de Confiance [IC] à 95 %
0,69-0,99), douleur (0,80, 0· 66-0,96) et diarrhée (0,52, 0,42-0,65) par
rapport aux patients traités par sorafénib. Des différences significatives dans
le temps jusqu'à la détérioration définitive n'ont pas été observées pour les
autres domaines QLQ-C30, et il n'y avait pas de différence dans le temps
jusqu'à la détérioration définitive sur l'état de santé global/score QV (0,89,
0,73–1,09). Pour la plupart des échelles PRO, les différences de changement
moyen global par rapport aux estimations de base ont favorisé les répondeurs
par rapport aux non-répondeurs. À toutes les échelles, les HR pour le temps
jusqu'à la détérioration définitive étaient en faveur des répondeurs ; le délai
médian jusqu'à la détérioration définitive pour les répondeurs dépassait celui
des non-répondeurs d'une fourchette de 4,8 à 14,6 mois.
La QVLS chez les patients subissant un traitement pour un carcinome hépatocellulaire non résécable est un paramètre à prendre en considération dans toute décision thérapeutique importante. Les preuves des avantages de la QVLS dans des domaines cliniquement pertinents soutiennent l'utilisation du lenvatinib par rapport au sorafénib pour retarder la détérioration fonctionnelle dans le carcinome hépatocellulaire avancé. Prof Arndt Vogel, MD, et al, dans The Lancet Gastroenterology & Hepatology, publication en ligne en avant-première, 1er juin 2021
Financement : Eisai et Merck Sharp & Dohme
Source : The Lancet Online
/ Préparation post : NZ
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