Lésions bulleuses humaines dues à la contamination par la variole du singe Source iconographique et légendaire: https://fr.wikipedia.org/wiki/Variole_du_singe |
Les cas de monkeypox* humain sont rarement observés en dehors de l'Afrique occidentale et centrale. Il existe peu de données concernant la cinétique virale ou la durée de l'excrétion virale et aucun traitement autorisé. Deux médicaments oraux, le brincidofovir et le tecovirimat, ont été approuvés pour le traitement de la variole et ont démontré leur efficacité contre le monkeypox chez les animaux. Notre objectif était de décrire l'évolution clinique longitudinale du monkeypox dans un contexte à revenu élevé, couplée à la dynamique virale et à tout événement indésirable lié aux nouvelles thérapies antivirales.
Dans cette étude observationnelle rétrospective, nous rapportons les caractéristiques cliniques, les résultats virologiques longitudinaux et la réponse aux antiviraux hors AMM chez sept patients atteints de monkeypox diagnostiqués au Royaume-Uni entre 2018 et 2021, identifiés par un examen rétrospectif des notes de cas. Cette étude a inclus tous les patients qui ont été pris en charge dans des centres dédiés aux maladies infectieuses à conséquences élevées (HCID) à Liverpool, Londres et Newcastle, coordonnés via un réseau national HCID.
Nous avons examiné tous les cas depuis la création du réseau HCID (…) entre le 15 août 2018 et le 10 septembre 2021, identifiant sept patients. Sur les sept patients, quatre étaient des hommes et trois étaient des femmes. Trois ont contracté la variole du singe au Royaume-Uni : un patient était un agent de santé ayant contracté le virus par voie nosocomiale ; un autre patient avait contracté le virus à l'étranger, et transmis à un adulte et à un enfant au sein de son groupe familial. Les caractéristiques notables de la maladie comprenaient une virémie, une détection prolongée de l'ADN du virus monkeypox dans les prélèvements d’échantillons de frottis par écouvillon des muqueuses des voies respiratoires supérieures, un trouble de l’humeur (…) ; un patient avait un abcès des tissus profonds positif à la PCR pour le virus monkeypox. Cinq patients ont passé plus de 3 semaines (intervalle de 22 à 39 jours) en isolement en raison d'une positivité PCR prolongée. Trois patients ont été traités par le brincidofovir (200 mg une fois par semaine par voie orale), tous ont développé des enzymes hépatiques élevées entraînant l'arrêt du traitement. Un patient a été traité par técovirimat (200 mg deux fois par jour pendant 2 semaines par voie orale), n'a présenté aucun effet indésirable et a présenté une durée d'excrétion virale et de maladie plus courte (10 jours d'hospitalisation) par rapport aux six autres patients. Un patient a présenté une légère rechute 6 semaines après sa sortie de l'hôpital.
Le monkeypox humain pose des défis uniques, même aux systèmes de soins de santé bien dotés en ressources avec des réseaux HCID. L'excrétion prolongée d'ADN viral des voies respiratoires supérieures après la résolution des lésions cutanées a remis en question les directives actuelles de prévention et de contrôle des infections. Il y a un besoin urgent d'études prospectives d'antiviraux pour cette maladie. Hugh Adler, PhD, et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant-première, 24 mai 2022
*monkeypox = variole du singe. La variole du singe ou orthopoxvirose simienne ou infection à virus monkeypox, est une zoonose due à un virus (famille poxviridae) du même genre orthopoxviridae que celui de la variole humaine. (cf. www.fr.wikipedia.org/wiki/Variole_du_singe )
Financement : aucun
Source : The Lancet Online / Préparation post :
NZ
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