Région cérébrale qui dégénère dans la maladie de Parkinson. Trois corps de Lewy (l'un situé au centre, très caractéristique) qui confirment le diagnostic de la maladie de Parkinson. C'est dans ces corps que l'on trouve du fer et de l'aluminium en quantité anormalement élevée. Source iconographique et légendaire: http://www.inserm.fr/thematiques/neurosciences-sciences-cognitives-neurologie-psychiatrie/dossiers-d-information/maladie-de-parkinson Environ 10 millions de personnes sont atteintes de la maladie de Parkinson dans le monde, 50% de ces personnes montrent des troubles psychotiques liés leur pathologie primaire (The Lancet Online, une de page d'accueil, 4 novembre 2013) |
Les troubles psychotiques liés à la maladie de Parkinson qui comprennent
notamment hallucinations et délires, sont fréquents et ont des effets invalidants
chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Notre but était d’étudier
la sécurité et l’efficacité de la pimavanserin, un agoniste inverse sélectif du
récepteur à sérotonine 5-HT2A dans cette population.
Pour notre étude randomisée, en double aveugle et contrôlée par placebo d’une
durée de 6 semaines, nous avons recruté des adultes (âge ≥ 40 ans) atteints de
troubles psychotiques liés à la maladie de Parkinson. Les traitements
antipsychotiques n’étaient pas autorisés pendant cette étude, par contre, traitement
antiparkinsonien contrôlé ou stimulation cérébrale profonde étaient autorisés.
Les patients éligibles ont été soumis à une phase préalable non pharmacologique
de l’étude d’une durée de 2 semaines afin de limiter la réponse placebo, puis, ils
ont été répartis de manière aléatoire (1:1) pour recevoir pimavanserin (40
mg/jour) ou placebo. Le résultat
principal relevé était le bénéfice antipsychotique, mesuré par une échelle indépendante
d’évaluation des symptomes positifs de la maladie de Parkinson (SAPS-PD) chez
tous les patients qui avaient reçu au moins une dose du médicament à l’étude; ils ont été soumis à une mesure de SAPS-PD à la ligne de base et au moins une mesure de
SAPS-PD de suivi. Nous avons mesuré sécurité et tolérance chez tous les
patients qui avaient reçu au mois une dose du médicament à l’étude. (…).
Entre le 11 août 2010 et le 29 août 2012, nous avons réparti 199 patients
de manière aléatoire dans les groupes de traitement. Pour les 90 patients
recevant le placebo et les 95 patients recevant la pimavanserin inclus dans l’analyse
primaire, des baisses de -5,79 et de -2,73 du score
SAPS-PD respectivement (différence -3,06 ; Intervalle de Confiance [IC]
95% -4,91 à -1,20 ; p=0,001 ;
score de Cohen : 0,50) ont été relevées. Dix patients du groupe pimavanserin ont quitté l’étude
du fait d’un événement indésirable (quatre du fait d’un trouble psychotique ou
d’une hallucination dans les dix jours suivant l’initiation de l’étude versus deux dans le groupe placebo). La
pimavanserin a été globalement bien tolérée, sans problèmes particuliers de
sécurité ou aggravation des fonctions motrices.
La pimavanserin pourrait montrer un bénéfice chez des patients atteints de
troubles psychotiques liés à la maladie de Parkinson, pour lesquels il n’existe
que peu d’autres options de traitement. La conception de l’essai utilisé dans
cette étude, spécifiquement adaptée à la gestion de la réponse placebo,
pourrait être applicable à d’autres études concernant des pathologies
neuropsychiatriques. Jeffrey Cummings
MD, dans The Lancet, publication en ligne en avant – première, 1er
novembre 2013
Financement : ACADIA Pharmaceuticals
Source :
The Lancet Online / Traduction et
adaptation : NZ