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jeudi 12 avril 2018

#trendsincognitivesciences #événementsstressants #signauxcérébraux ces Les événements stressants sont des signaux cérébraux formateurs

Les événements stressants sont des signaux formateurs pour le cerveau. L’imprévisibilité est la caractéristique clé de la plupart des événements stressants. Par exemple, on peut s’attendre à trouver un lapin inoffensif derrière un arbre et être surpris par la découverte d’un dangereux prédateur à la place. Un tel scenario, alimenté de surprenantes séquences, stimule une réaction de stress, qui résulte en un relâchement d’adrénaline et de glucocorticoïdes, ainsi qu’une activité augmentée de l’amygdala, une région cérébrale cardinale de gestion et de perception de la pertinence des événements. Il existe de nombreuses évidences indiquant que cette réaction de stress neuroendocrinien stimule le processus d’enregistrement de cet événement. Nous proposons ici que le stress est stimulateur d’erreurs de prédiction (EP) qui contribuent au développement de la mémoire. Les EPs représentent un concept clé de renforcement de l’apprentissage et est lié de manière inhérente à la dynamique même de l’apprentissage. Au niveau neuronal, les EPs sont associées à un relâchement de dopamine, qui provoque une augmentation de la plasticité synaptique et qui, en fin de compte, stimule les mises à jours des prédictions (ce processus est formalisé dans la « règle delta » décrite ci-dessus). Des mécanismes similaires peuvent aussi contribuer à l’apprentissage de l’événement stressant. VTA, Aire Tegmentale Ventrale

Les événements stressants se fixent mieux dans la mémoire que les événements de nature plus banale. Nous expliquons cet avantage par une conceptualisation renouvelée du stress en termes d’erreurs cumulées de prédiction (PEs) qui stimulent l’apprentissage rapide des événements. Cette proposition intègre les effets du stress sur la perception et la mémoire, et fournit des perspectives nouvelles de recherches sur le stress et les fonctions cognitives. Sabrina Trapp et al, dans Trends in Cognitive Sciences, publication en ligne en avant-première, 11 avril 2018

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

vendredi 2 juin 2017

#trendsincognitivesciences #réseaudorsofrontopariétal Le réseau fronto-pariétal dorsal : un système fondamental pour une action émulative

Action émulative et réseau fronto-dorso pariétal (RFPd). (A) Modèle simplifié de planification motrice, exécution de mouvement et émulation. (…). (B) La définition anatomique du RFPd est dérivée de la connectivité au repos. (…). (C) La connectivité au repos du RFPd est évaluée sur la base de mesures effectuées sur 1 000 sujets. (…). SPL=Lobe Pariétal Supérieur IPS=Sillon Intrapariétal MFG=Gyrus Frontal Moyen PMD=Cortex Préfrontal et Moteur 
Le réseau fronto-pariétal dorsal (RFPd) du cerveau humain assume une surprenante variété de fonctions, comprenant la planification et l’imagerie motrices, la rotation mentale, l’attention spatiale, et la mémoire de travail. Comment un réseau unique peut-il s’engager dans une telle diversité de rôles ? Nous proposons que la « calculatrice cognitive » s’appuyant sur le RFPd peut s’entourer sur une fonction fondamentale sous-tendant une planification motrice déconnectée pouvant être définie comme : « action entraînant d’autres actions » ou « action émulative ». L’émulation génère une représentation dynamique de la cinématique relative au mouvement mécanique abstrait, soutient la manipulation interne de cette représentation, et assure son maintien sur des périodes de temps courtes. Sur la base de ces caractéristiques fondamentales, le RFPd a évolué ; partant d’un réseau de contrôle moteur strict pour se diriger vers un système général de soutien à une variété de fonctions cognitives et motrices.  Radek Ptak, et al, dans Trends in Cognitive Sciences, publication en ligne en avant-première, 1er juin 2017


Source iconographique, légendaire et rédactionnelle: Science Direct / Traduction et adaptation : NZ      

mercredi 30 novembre 2016

#trendsincognitivesciences #perceptioncognitive #justice #équité Passion pour la justice : Neuroscience Sociale Émergente

Zones du cerveau spécifiques (en couleurs vives) impliquées dans la prise de décision (...).
Les êtres humains sont, dès leur plus tendre enfance, très sensibles aux questions de justice et d’équité, s’agissant de leur vie propre ou de celle des autres. La plupart des gens expriment à la fois une forte motivation dans l’exercice même de la justice condamnent l’injustice ? D’où vient ce désir de justice ? Ici, nous intégrons les découvertes dans les domaines de l’évolution, du développement, de la psychologie, de l’économie comportementale, ainsi que de la neuroscience sociale pour souligner les forces motrices potentielles de la passion pour la justice. Nous soutenons que cette passion pour la justice naît de la combinaison de l’heuristique cognitive et de délibération rapides (opérations mentales rapides), chacun de ces mécanismes utilisant des zones distinctes de circuits neuraux interactifs. Ce cadre est utile pour expliquer à la fois les symétries et les asymétries des réponses aux expériences d’injustice vécues ou observées ; il pourrait contribuer à l’explication de la variété des réponses des personnes face à l’injustice. Jean Decety, Keith J. Yoder, dans Trends in Cognitive Sciences, publication en ligne en avant-première, 16 novembre 2016


Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 20 octobre 2016

#trendsincognitivesciences #compétition #politique #identité #cognition Orientations politiques ou Identité propre ? Fondements cognitifs du choix des électeurs

Figure Clé: le choix des électeurs réflète une compétition entre les différentes politiques défendues et l'identité propre. Sur la base de récents travaux effectués en neuroscience et en science cognitive, nous prétendons que les choix des électeurs est modelé par la compétition entre questions politiques et identitaires.
Les choix exprimés par les électeurs est l’un des problèmes cruciaux en science politique. Les modèles les plus communs partent du principe que le vote obéit par essence à un choix rationnel basé sur des questions d'orientations politiques pour trouver des solutions à des questions clé et sur des informations ne relevant pas directement de la politique (par exemple identité sociale, personnalité). De tels modèles peuvent expliquer les caractéristiques macroscopiques des élections, ils révèlent aussi d’importantes anomalies résistant à toute explication. Nous défendons une approche nouvelle construite sur la base des récentes recherches effectuées dans le domaine de la science cognitive et de la neuroscience ; spécifiquement, nous soutenons que les orientations politiques et les identités sociales ne se combinent pas forcément de manière additive ; mais entrent bel et bien en compétition pour ce qui est de déterminer les préférences des électeurs. Ce modèle ne se borne pas à expliquer certaines anomalies clé dans le choix des électeurs ; il suggère aussi de nouvelles avenues de recherche, à la fois dans le domaine des domaines des sciences politiques et celui des sciences cognitives. Libby Jenke et Scott A. Huettel, dans Trends in Cognitive Sciences, publication en ligne en avant-première, 18 octobre 2016

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 15 septembre 2016

#thelancetpsychiatry #adolescent #jeuneadulte #leucémielymphoïdeaiguë #methotrexate Fonctionnement cognitif, comportemental et scolaire chez des adolescents et jeunes adultes survivant à une leucémie lymphoïde aiguë : rapport de l’Etude de la Survie des Enfants atteints de Cancer

Source iconographique: http://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancer-type/leukemia-acute-lymphocytic-all/acute-lymphocytic-leukemia/?region=qc
Les enfants survivants à la Leucémie Lymphoïde Aiguë (LLA) risquent de développer des déficits neurocognitifs affectant leur développement au cours de l’adolescence et de leur vie de jeune adulte ; et d’influencer leur niveau de scolarité ainsi que leur future indépendance. Nous avons examiné une importante cohorte de survivants afin d’en identifier les facteurs de risques prédictifs.

Dans cette étude de cohorte, des symptômes cognitifs et comportementaux étaient évalués par le truchement d’un questionnaire parental pour 1 560 adolescents survivants à une LLA diagnostiqués entre 1970 et 1999. Les symptômes cliniquement significatifs (90ème percentile) et les troubles de l’apprentissage étaient comparés entre les survivants et une cohorte sœur. Des modèles de régression multivariée ont été appliqués afin d’examiner les associations avec les données de démographie et les caractéristiques des traitements. Les modèles ont été ajustés par l’inverse de la probabilité estimée des poids d’échantillonnage, afin de refléter le sous-échantillonnage des survivants à une LLA dans la cohorte d’expansion. Dans un échantillon de survivants possédant des données longitudinales (n=925), nous avons examiné les associations entre symptômes ou troubles et niveau scolaire chez les adolescents.

En comparaison des sujets de la cohorte sœur, les survivants traités par chimiothérapie avaient davantage tendance à présenter un comportement entêté (155 [19%] sur 752 survivants versus 88 [14%] sur 610 sujets de la cohorte sœur, p=0.010), déficit de l’attention avec hyperactivité (15 [19%] versus 86 [14%], p<0.0001), retrait social (142 [18%] versus 75 [12%], p=0.0002), et présentaient plus de troubles de l’apprentissage (191 [28%] versus 76 [14%], p<0.0001). Dans les modèles multivariés parmi les survivants, une dose cumulée croissante de méthotrexate administré par voie intraveineuse (c’est-à-dire, > 4.3 g/m2) correspondait à des déficits de l’attention avec hyperactivité accrus (Risque Relatif [RR] 1.53, Intervalle de Confiance [IC] 95% 1.13-2.08). Les adolescents survivants avec des troubles cognitifs ou comportementaux ainsi que ceux présentant des troubles de l’apprentissage avaient tendance à obtenir moins de diplômes une fois à l’université comme jeunes adultes que les adolescents survivants ne présentant pas de troubles cognitifs ou de comportement.

Bien que la thérapeutique moderne du LLA chez les enfants ait permis de cesser l’utilisation de la radiothérapie crânienne, les adolescents survivants traités par chimiothérapie seule présentent toujours des risques accrus de troubles cognitifs, comportementaux et scolaires affectant directement le niveau d’éducation atteint à l'âge adulte. Dr Lisa M Jacola, PhD, dans The Lancet Psychiatry, publication en ligne en avant-première, 14 septembre 2016

Financement : National Cancer Institute, American Lebanese-Syrian Associated Charities

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 11 juillet 2013

Fonctionnement physique et cognitif de personnes âgées de plus de 90 ans : comparaison de deux cohortes danoises à dix ans d’écart

Comparaison entre le potentiel évoqué enregistré en région frontale  chez un sujet de 22 ans (A) et chez un sujet de  90 ans (B). In Science & Sports Volume 21, Issue 4, August 2006, Pages 204 - 208
Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0765159706000700
Un nombre croissant de personnes de pays industrialisés est toujours en vie, alors qu’elles entament leur dixième décennie. Il s’avère que c’est la survie de personnes très âgées fragiles et handicapées qui contribue le plus à cet accroissement; cet état de fait constitue maintenant une préoccupation très répandue. Afin d’étudier cette question, nous avons comparé le fonctionnement cognitif et physique de deux cohortes de nonagénaires danois, nés à dix ans d’écart.

Les personnes de la première cohorte étaient nées en 1905 et évaluées à l’âge de 93 ans (n=2262) ; celles de la deuxième cohorte étaient nées en 1915 et évaluées à l’âge de 95 ans (n=1584). Tous les membres de la cohorte étaient éligibles, abstraction faite du type de résidence où ils s’étaient retirés. Les deux cohortes ont été étudiées par enquêtes interposées selon une conception d’étude et une instrumentation d’évaluation identiques ; montrant un taux de réponses presque identique (63%). Le fonctionnement cognitif était évalué à l’aide du test mini-mental status (MMS) et une combinaison de cinq tests cognitifs sensibles aux changements dus au vieillissement. Le fonctionnement physique était évalué par mesure des activités de la vie quotidienne et par des tests de performance physique (force de préhension, chair-stand*, vitesse de marche).

La probabilité de survie de la naissance à l’âge de 93 ans était de 28% plus élevée dans la cohorte de 1915 que dans la cohorte de 1905 (6.5% versus 5,06%), et la probabilité d’atteindre l’âge de 95 ans était de 32% plu élevée dans la cohorte de 1915 (3,93% versus 2,98%). La cohorte de 1915 a montré un score de mini-mental status significativement plus élevé que la cohorte de 1905 (22,8 [Déviation Standard -DS- 5,6] versus 21,4 [6,0] ; p<0,0001), avec une proportion substantiellement plus grande de participants obtenant des scores maxima (28-30 points ; 277 [23%] versus 235 [13%] ; p<0,0001). De la même manière, les scores obtenus aux tests cognitifs combinés étaient significativement meilleurs chez les sujets de la cohorte de 1915 que chez les sujets de la cohorte de 1905 (0,49 [DS 3,6] versus 0,01 [DS 3,6] ; p=0,0003). Ces cohortes n’ont par montré de différences importantes pour ce qui est des tests de performances physiques, mais les sujets de la cohorte de 1915 ont obtenu des scores de mesure des activités de la vie quotidienne supérieurs que ceux de la cohorte de 1905 (2,0 [DS 0,8] versus 1,8 [0,7] ; p<0,0001).

Bien que plus âgés de deux ans au moment des évaluations, le sujets de la cohorte de 1915 a obtenu de meilleurs scores aux tests cognitifs et aux tests d’activités de la vie quotidienne, suggérant qu’un nombre croissant de personnes vivent plus longtemps avec un fonctionnement global (cognitif et physique) meilleur. Prof Kaare Christensen MD et al, in The Lancet, Early Online Publication, 11 July 2013

*test permettant de mesurer la force des membres inférieurs (note du traducteur)

Financement: Danish National Research Foundation; US National Institute of Health – National Institute of Aging; Danish Agency for Science, Technology and Innovation; VELUX Foundation

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

jeudi 10 mai 2012

Epidémiologie de la multimorbidité et implications en matière de soins, recherche, et formation continue: étude transversale

Le sida est la pathologie où la présence simultanée d'autres pathologies, notamment neurocognitives, est la plus commune.
Source:http://www.seronet.info/billet_forum/vih-cerveau-et-co-morbidites-18776
Les troubles à long terme représentent le principal problème auquel les systèmes de santé doivent globalement faire face, dans le monde. Toutefois, les systèmes de santé sont plutôt conçus pour traiter les pathologies prises individuellement que les multimorbidités. Nous avons examiné la distribution de la multimorbidité des troubles physiques et mentaux, en fonction de l'âge et les carences socioéconomiques.

Dans cette étude tranversale, nous avons extrait les données relatives à 40 morbidités à partir d'une base de données réunissant 1 751 841 personnes enregistrées sous 314 entités dispensatrices de soins en Ecosse, à partir de Mars 2007. Nous avons analysé les données en fonction du nombre de morbidités présentées, le type de trouble (physique ou mental), le sexe, l'âge, et le statut socioéconomique. Nous avons défini la multimorbidité comme l'état d'un patient présentant deux troubles ou plus, simultanément.

42,2% (Intervalle de Confiance à 95% - IC à 95% -: 42,1-42,3) de tous les patients présentaient une morbidité ou plus; et 23,2% (23,08-23,21) présentaient un état multimorbide. Bien que la prévalence de multimorbidité ait montré une augmentation considérable en fonction de l'âge, et était présente chez la plupart des personnes âgées de 65 ans et plus; le nombre absolu de personnes en état de multimorbidité était plus élevé chez les moins de 65 ans (210 500 versus 194 996). Le début de l'état multimorbide est survenu 10-15 ans plus tôt chez les personnes vivant dans les zones les plus défavorisées en comparaison des zones les plus riches; les carences socioéconomiques étant plus particulièrement associées à un état multimorbide incluant des troubles mentaux (prévalence de co-présence de troubles physiques et mentaux: 11%; IC à 95% 10,9-11,2 dans les zones les plus défavorisées versus 5,9%; IC à 95% 5,8-6,0 dans les zones les moins défavorisées). La présence d'un trouble mental était augmentée en corrélation avec le nombre de morbidités physiques observées (ratios de probabilité ajustés: 6,74; IC à 95% 6,59-6,90 pour cinq [5] troubles ou plus versus 1,95; 1,93-1,98 pour un [1] trouble); la probabilité de survenue étant beaucoup plus élevée chez les personnes les plus défavorisées que chez les personnes les moins défavorisées (2,28; 2,22-2,32 versus 1,08; 1,05-1,11).

Nos résultats contestent le cadre des soins de santé tel qu'il est très largement défini actuellement, où soins, recherche et formation continue sont organisés autour d'une pathologie unique. Ainsi, une stratégie complémentaire s'avère nécessaire, afin d'apporter un soutien aux cliniciens généralistes dans l'exercice de leur fonction de dispense de soins, plus spécifiquement dans les zones défavorisées. Karen Barnett PhD, in The Lancet, Early Online Publication, 10 May 2012

Source: www.thelancet.com / Traduction et adaptation: NZ 

jeudi 1 mars 2012

Efficacité d'un traitement cognitivo-comportemental diffusé sur internet pour des adolescents atteints du syndrome de fatique chronique (FITNET)

Le nombre d'enfants et d'adolescents atteints du syndrome de fatique chronique aussi appelé encéphalomyélite myalgique pourrait être sous-estimé selon une étude publiée dans le British Medical Journal.
Source: http://www.psychomedia.qc.ca/syndrome-de-fatigue-chronique/2011-12-14/prevalence-adolescents-enfants-sous-estimee
Le syndrome de fatigue chronique se caractérise par une fatigue persistante accompagnée d'un grave handicap. La thérapie cognitivo-comportementale semble être un traitement prometteur, mais assujettie à restrictions. Nous avons développé "Fatigue In Teenagers" (Fatigue chez les Adolescents) sur internet (FITNET), le premier programme thérapeutique diffusé sur internet et destiné aux adolescents atteints de ce trouble, et comparé son efficacité avec celle des soins habituels.

Des adolescents âgés de 12 à 18 ans, atteints du syndrome de fatigue chronique, ont été répartis à égale proportion 1:1, soit:
  • dans le groupe de traitement FITNET, soit
  • dans un groupe recevant les soins habituels
dans un centre de traitement tertiaire; à l'aide d'un programme de randomisation généré par ordinateur. L'étude était ouverte. Les paramètres primaires mesurés étaient l'assiduité à l'école, la gravité de la fatigue, et le fonctionnement physique. Ces paramètres ont été mesurés à 6 mois, à l'aide de questionnaires informatiques. L'analyse a été effectuée sur population en intention de traiter. (...).

68 des 135 adolescents ont été soumis à la thérapie FITNET; et 67 aux soins habituels; 67 et 64 respectivement ont été inclus dans l'analyse finale. La thérapie FITNET s'est montrée significativement plus efficace que les soins habituels pour ce qui est des paramètres primaires - analysés en approche dichotomisée - à 6 mois: assiduité scolaire (50[75%] versus 10[16%]; p<0,0001), absence de fatigue sévère (57[85%] versus 17[27%]; p<0,0001), et fonctionnement physique normal (52[78%] versus 13[20%]; p<0,0001). Aucun évènement indésirable grave n'a été rapporté.

FITNET offre un traitement facilement accessible et très efficace pour les adolescents atteints du syndrome de fatigue chronique. Les résultats de cette étude justifient son implémentation à plus grande échelle. Dr Sanne L Nijhof MD et al, in The Lancet, Early Online Publication, 1 March 2012

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ

mercredi 15 février 2012

Traitement cognitivo-comportemental destiné aux femmes montrant des symptomes ménopausaux après traitement d'un cancer du sein: un essai randomisé contrôlé

Barbara Andersen (Université de Ohio) a suivi 227 femmes atteintes d'un cancer du sein (...). Les femmes qui avaient suivi un programme d'éducation nutritionnelle, exercices physiques, et thérapie comportementale ont eu un risque de mortalité diminué de 56 %.
Source:  http://www.paperblog.fr/1527823/cancer-soutien-psychologique-comment-augmenter-votre-esperance-de-vie-nouvelle-etude/
Des bouffées de chaleur et sueurs nocturnes (BCSNs) affectent 65-85% des femmes après traitement pour un cancer du sein; elles ont pour conséquence des altérations considérables de la qualité du sommeil et de la qualité de vie. Les thérapies par hormones de substitution sont souvent non - acceptées et contre - indiquées. Des traitements non - hormonaux efficaces sont donc nécessaires. Nous avons étudié si la thérapie comportementale et congnitive (TCC) peut aider les femmes survivant à un cancer du sein à gérer les BCSNs.

Dans cet essai randomisé contrôlé, nous avons recruté des femmes dans les cliniques du sein à Londres (Royaume - Uni), atteintes de BCSNs problématiques (10 épisodes problématiques ou plus par semaine) après traitement pour un cancer du sein. Les participantes ont été réparties de manière aléatoire pour recevoir:
  • les soins habituels, ou
  • les soins habituels + TCC de groupe
La randomisation a été effectuée par blocs de 12-20 participantes, avec stratification par âge (moins de 50 ans, 50 ans et plus); le séquençage était généré par ordinateur. Ni le statisticien, ni les investigateurs n'avaient accès au tableau de randomisation. La TCC de groupe comprenait une séance de 90 minutes par semaine pendant 6 semaines, incluant psychoéducation, respiration rythmée, ainsi que stratégies congnitives et comportementales pour la gestion des BCSNs. Les évaluations étaient effectuées à la ligne de base, à 9 semaines, et à 26 semaines après la randomisation. Le résultat principal était la différence moyenne du taux de "problèmes de BCSNs" (évalutation: 1 - 10) entre les groupes de patientes "TCC" et "soins habituels", mesurés 9 semaines après la randomisation. L'analyse du paramètre principal était faite sur la population selon l'intention de traiter modifiée. L'essai (...) a été clos le 15 mars 2011.

Entre le 5 mai 2009 et le 27 août 2010, 96 femmes ont été distribuées de manière aléatoire pour rejoindre soit le groupe "TCC" (n=47), soit le groupe "soins habituels" (n=49). Le groupe "TCC" a montré un taux de BCSNs significativement plus bas 9 semaines après la randomisation, comparé au groupe "soins habituels" (différence moyenne: -1,67; p<0,0001); les améliorations se sont maintenues à 26 semaines (différence moyenne: -1,76; p<0,0001). Nous n'avons pas enregistré d'événements indésirables liés à la TCC.

La TCC de groupe semble être un traitement sûr et efficace chez les femmes montrant des BCSNs problématiques après traitement pour cancer du sein; avec des effets bénéfiques sur l'humeur, le sommeil et la qualité de vie. Ce traitement devrait être intégré dans les programmes pour la survie au cancer du sein, et dispensé par des infirmières spécialisées dans le cancer du sein et formées. Eleanor Mann DPhil et al, in The Lancet, Early Online Publication, 15 February 2012

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ

jeudi 10 novembre 2011

Détection de la conscience "au chevet" de patients dans un état végétatif: une étude de cohorte

Mesures d'activités cérébrales à l'aide de la technique Coma Recovery Scale-Revised pour détecter le moindre signe de conscience. Source: www.ulg.ac.be/cms/c_271613/erreur-diagnostiqu...
Les patients diagnostiqués "végétatifs" montrent des périodes de veille, mais ils paraissent inconscients d'eux - mêmes et de leur environnement. Bien que des mesures d'IRM fonctionnelle aient montré que certains de ces patients sont conscients, les questions de coût et d'accessibilité empêchent l'utilisation de l'examen par IRM fonctionnelle chez la plupart des ces patients. Notre but était d'évaluer la détection "au chevet" de la conscience par électroencéphalographie (EEG) chez des patients dans un état végétatif.

Cette étude a été réalisée dans deux (2) centres européens. Nous avons recruté des patients ayant subi des blessures traumatiques au cerveau et des patients ayant subi des blessures non traumatiques au cerveau; satisfaisant aux prérequis définis par l'échelle de rétablissement d'un coma (Coma Recovery Scale-Revised definition dans le texte) pour ce qui est d'un état végétatif. Nous avons développé une nouvelle application EEG impliquant de l'imagerie motrice, permettant la détection de la conscience en réponse à une commande, en l'absence de tout comportement ouvert. Les patients ont été soumis à l'application, au cours de laquelle il leur était demandé d'imaginer des mouvements de la main droite et des orteils, sur commande. Nous avons mesuré les réponses EEG commande-spécifiques chez chaque patient; et évalué chez chacun les évidences claires de marqueurs statistiques fiables et appropriés d'imagerie motrice; similaires à ceux relevés chez des sujets de contrôle sains et conscients.

Nous avons étudié seize (16) patients diagnostiqués comme étant dans un état végétatif et douze (12) sujets de contrôle sains. Trois [(3) 19%] des 16 patients pouvaient générer des réponses EEG appropriées et fiables à la suite de deux (2) commandes distinctes, et ce malgré une absence totale de réponse en termes de comportement (classification de précision 61 - 78%). Nous avons noté une relation significative entre l'historique clinique des patients (âge, temps écoulé depuis la blessure, causes, score comportemental) et leur aptitude à suivre les commandes. Lorsque les sujets étaient classés selon la cause de leur état, deux [(2)20%] des cinq (5) traumatisés et un [(1) 9%] des onze (11) non traumatisés avaient répondu de manière satisfaisante aux tests.

Malgré une évaluation clinique rigoureuse, beaucoup de patients en état végétatif échappent au diagnostic. La méthode EEG que nous avons développé est d'un coût très raisonnable, pratique, facilement accessible et objective. Elle pourrait permettre l'utilisation de la technnique "au chevet" pour le rediagnostic des patients qui paraissent entièrement végétatifs sur le plan comportemental mais chez qui pourraient subsister des fonctions cognitives et une conscience résiduelles. Dr Damian Cruse PhD, in The Lancet, Early Online Publication, 10 November 2011, in press

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ

mardi 20 septembre 2011

Réseaux cérébraux à grande échelle et psychopathologie: un modèle unifié à triple réseau



Les analyses des intéractions cérébrales spontanées - ou suite à des stimuli - montrent des réseaux émergents, identifiables par imagerie (...). Les images du bas de la figure (légendées) sont les résultats de mesure par ordinateur de corrélations linéaires entre l'activité d'une petite région au sein des réseaux concernés et le reste du cerveau; les plus fortes corrélations sont indiquées par les couleurs les plus vives. Ces réseaux correspondent aux six (6) principaux systèmes identifiés dans le cerveau: visuel, auditif, sensori-moteur, mode par défaut, contrôle de l'exécution, et attention dorsale (...). Source: nature physics www.nature.com/.../n10/fig_tab/nphys1803_F2.html

La Science des réseaux du cerveau à grande échelle offre un paradigme puissant dans le domaine des investigations des fonctions cognitives, des dysfonctions de l'affect dans les désordres psychiatriques et neurologiques. Cette revue de littérature examine les récents développements conceptuels et méthodologiques qui contribuent au changement de paradigme dans l'étude de la psychopathologie. Je fais ici le résumé des méthodes appliquées qui caractérisent les aberrations dans les réseaux cérébraux et je démontre comment une analyse de réseau peut apporter des éclairages nouveaux dans l'architecture des dysfonctions du cerveau. Les aberrations des accès, l'engagement et le désengagement à grande échelle des réseaux neuro-cognitifs, jouent un rôle primordial dans plusieurs désordres, dont la schizophrénie, la dépression, l'anxiété, la démence et l'autisme. Par une synthèse des résultats de recherche récemment publiés, je propose un modèle à triple réseau et une cartographie des aberrations saillantes des dysfonctions en psychopathologie; en mettant l'accent sur les parallèles surprenants qui commencent à émerger entre psychiatrie et désordres neurologiques. Vinod Menon, in Trends in Cognitive Sciences - 997, online 9 September 2011, in press

Source: http://www.sciencedirect.com/ / Traduction et adaptation: NZ

vendredi 2 septembre 2011

Un cadre unifié pour le contrôle de l'inhibition

Le meilleur moyen de ne pas avoir de pensée indésirable, c'est de ne pas en avoir du tout, cela offre une très grande quiétude... Source: justattitude.canalblog.com/.../03/11205487.html
L'inhibition des pensées indésirables, des actions et des émotions, est omniprésente dans la vie de tous les jours; et le cortex préfrontal (PFC) étant généralement considéré comme responsable du contrôle de l'inhibition. Nous arguons le fait que cette fonction du PFC est mieux connue pour son rôle de représentation et de mémoire active de l'information abstraite comme les buts - dans la Vie -, qui produisent 2 types d'effets inhibiteurs dans d'autres régions du cerveau. L'inhibition de certaines régions subcorticales prend une forme dirigée générale; les régions préfrontales fournissant l'information contextuelle pertinente lorsqu'il s'agit d'inhiber une série de processus dans une région. L'inhibition au sein des régions néocorticales et subcorticales prend la tournure d'une compétition indirecte, les régions préfrontales fournissant une stimulation des voies appropriées, au "but" pertinent. Ces distinctions sont primordiales pour la compréhension des mécanismes de l'inhibition et des facteurs pouvant conduire soit à son altération, soit à son amélioration. Yuko Munakata et al, in Trends in Cognitive Sciences -  993, online 31 August 2011, in press.

Source: http://www.sciencedirect.com/ / Traduction et adaptation: NZ

jeudi 30 juin 2011

Ocytocine et socialisation chez l'homme: une affaire de contexte et de personnalité

Molécule d'ocytocine. Source: Wikipedia
Sur la base de recherches effectuées sur des modèles animaux, la dernière décennie a vu naître l'émergence de l'intérêt pour les effets de l'ocytocine sur la cognition sociale et les comportements prosociaux chez l'être humain. Ce travail a généré beaucoup d'enthousiasme sur les perspectives offertes par l'identification des mécanismes neurochimiques qui président à la socialité chez les humains; et la découverte d'éléments permettant de soigner les dysfonctionnements des comportements sociaux. La littérature scientifique révèle cependant que les effets de l'ocytocine dans le domaine des rapports de l'homme comme faisant partie intégrante d'un groupe social, sont souvent faibles ou non significatifs. Nous proposons d'aborder cette littérature avec une approche intéractive, dans laquelle les effets de l'ocytocine ne sont pas considérés dans la globalité, mais dépendent étroitement des situations et des individus. Nous montrons que cette approche peut améliorer la compréhension de la recherche existante, permet de suggérer des mécanismes d'action nouveaux de l'ocytocine et d'affiner les perpectives en matière de pharmacothérapie ocytocine. Jennifer A. Bartz et al, in Trends in Cognitive Sciences - 966, online 21 June 2011, in press.

Source: http://www.sciencedirect.com/ / Traduction et adaptation: NZ

mardi 15 mars 2011

L'Esprit sur scène: pourquoi les chercheurs en sciences cognitives devraient étudier le jeu des acteurs

Technique du jeu d'acteur. Source: http://www.fncta-2-savoie.fr/
On compte parmi les plus grands plaisirs de la vie contemporaine aller voir une pièce de théatre à l'interprétation réaliste, suivre des comédies à la télévision et des films de cinéma couronnés par la critique (oscars par exemple) ou encore de regarder des films pornographiques. (...) L'interprétation des acteurs sur scène était largement exagérée jusqu'au début du 20 ème siècle; pour devenir ce qu'ellle est aujourd'hui: réaliste. (...)

Jusqu'à présent, la relation entre l'interprétation théatrale et cinématographique et les sciences psychologiques était dirigée vers une direction bien définie: les acteurs tiraient des découvertes en psychololgie et en physiologie des éléments pour clarifier et enrichir leurs interprétations des personnages qu'ils incarnaient. Aujourd'hui - et ce depuis quelques années -, les chercheurs dans le domaine du théatre s'attachent à intégrer des données obtenues des sciences cognitives dans leur ensemble; c'est à dire au delà de la psychologie: les neurosciences, la perception, philosophie de l'esprit, linguistique, informatique. Cependant, il y a eu très peu de recherches effectuées sur les processus et les plaisirs liés au jeu d'acteur réaliste. Il est temps maintenant que les sciences cognitives entrent en scène de plain pied. Thalia R. Goldstein and Paul Bloom, in Trends in Cognitive Sciences 944, 2011, in press

Source: http://www.sciencedirect.com/ / Traduction et adaptation: NZ

vendredi 25 février 2011

Recommandations du Groupe de Travail International pour l'harmonisation des études sur les fonctions cognitives chez les patients atteints d'un cancer

Batterie de tests cognitifs réalisés chez des patients atteints de cancer de la prostate. Source: http://www.clincancerres.aacrjournals.org/
Il apparaît de plus en plus clairement que les médicaments cytotoxiques administrés de manière systématique dans le traitement des tumeurs n'atteignant pas le Système Nerveux Central (SNC) peuvent avoir des effets secondaires sur les fonctions cognitives; cependant, beaucoup de questions demeurent non - élucidées. De ce fait, des échantillons importants provenant de plusieurs instituts de recherche sont encore nécessaires pour élucider ces questions. 2 sous-groupes appartenant au groupe de travail international "Fonctions Cognitives et Cancer" (ICCTF dans le texte) ont publié des recommandations sous forme d'une batterie de tests neuropsychologiques, mettant en lumière des critères communs dans l'évaluation des changements et altérations des fonctions cognitives, et des approches permettant d'homogénéiser les méthodes d'investigation. Ces recommandations amélioreront les protocoles de recherche et faciliteront la mise en commun des données d'études, l' interprétation des méta - analyses; et permettront de meilleures estimations de l'incidence, de la sévérité, des facteurs de risque individuels et des causes des problèmes cognitifs associés à la chimiothérapie des tumeurs n'affectant pas le SNC. Jeffrey S Wefel, PhD et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication, 25 February 2011.

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ  

mercredi 16 février 2011

D'où provient l'organisation des éléments de connaissance des objets dans le cerveau?


Jean Piaget, vers 1939. Selon Piaget, l'origine de la pensée humaine ne naît pas de la simple sensation, elle n'est pas non plus un élément inné. Elle se construit progressivement lorsque l'individu (...) entre en contact avec le monde. Source iconographique: http://www.archivespiaget.ch/ / Source légende: Wikipédia

Plusieurs formes de spécificité catégorielle ont été décrites à la fois au niveau cognitif et au niveau de la physiologie du système nerveux; invitant à la conclusion que différents domaines sémantiques sont traités et analysés par des mécanismes dédiés distincts.

Dans cet article, nous apportons les arguments pour une extension de l'interprétation domaine-spécifique de ces phénomènes; basée sur des analyses de couplage fonctionnel entre les différentes régions du cerveau. En accord avec cette vision, la notion de spécificité de domaine pour définir une région donnée du cerveau apparaît; du fait de l'existence de la connectivité interrégionale innée dans le cerveau. Dans cette optique, cette assertion est également valide pour ce qui est du traitement de l'information interne audit domaine de spécificité.

De récentes découvertes correspondant à ce cadre sont passées en revue (voir le texte intégral de l'article), ouvrant de nouvelles avenues dans la compréhension des principes gérant l'organisation du savoir conceptuel dans le système nerveux. Bradford Z. Mahon et Alfonso Caramazza, in Trends in Cognitive Sciences 940, 2011, in press

Source: http://www.sciencedirect.com/ / Traduction et adaptation: NZ