Fracture de la colonne vertébrale. Source iconographique: http://radiology.ucla.edu/vertebral-fracture |
Aucun essai clinique n’a comparé les médicaments
contre l’ostéoporose dans le cas de fracture incidente comme objectif principal
d’évaluation. Nous avons comparé l’efficacité anti-fracture du teriparatide versus risedronate chez des patientes
atteintes d’ostéoporose sévère.
Dans cet essai en double-aveugle, nous avons
recruté des femmes post-ménopausées atteintes d’au moins deux fractures
modérées ou une fracture sévère, présentant un score de densité minérale
osseuse inférieur ou égal à -1.5. Les participantes étaient réparties de
manière aléatoire pour recevoir 20 µg de teriparatide une fois par jour +
placebo per os ou 35 mg de
risedronate per os une fois par semaine + injections de placebo, pendant 24
mois. Le critère principal d’évaluation de l’étude était la survenue de
fractures vertébrales nouvelles identifiables par radiographie. Les critères secondaires
(…) incluaient l’aggravation de nouvelles fractures vertébrales ainsi que l’aggravation
fractures vertébrales nouvellement survenues, des fractures cliniquement identifiées
(comprenant les fractures non-vertébrales et de fractures vertébrales
symptomatiques), et les fractures non-vertébrales. (…).
Nous avons recruté 680 patients dans chaque groupe.
À 24 mois, de nouvelles fractures vertébrales sont survenues chez 28 (5.4%)
patientes sur 680 dans le groupe teriparatide et chez 64 (12.0%) des 680
patientes du groupe risedronate (ratio de risque 0.44, Intervalle de Confiance
[IC] 95% 0.29-0.68 ; p<0.0001).
Des fractures cliniquement identifiées ont été rapportées chez 30 (4.8%)
patientes sur 680 dans le groupe teriparatide en comparaison des fractures
cliniquement identifiées rapportées chez 61 (9.8%) patientes du groupe risedronate
(hazard ratio 0.48, IC 95% 0.32-0.74 ; p=0.0009). Des fractures relevant de fragilités non-vertébrales
sont survenues chez 25 (4.0%) patientes dans le groupe teriparatide et chez 38
(6.1%) dans le groupe risedronate (hazard ratio 0.66 ; IC 95% 0.39-1.10 ;
p=0.10).
Parmi les femmes post-ménopausées atteintes d’ostéoporose
sévère, le risque de fractures nouvelles et de fractures cliniques est significativement
plus bas chez les patientes sous teriparatide que chez celles sous risedronate.
Dr David L Kendler, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en
avant-première, 9 novembre 2017
Financement : Lilly