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jeudi 17 octobre 2019

#thelancetoncology #cancerdelaprostate #protatectomieradicale Déprivation androgénique brève combinée à la radiothérapie comme traitement de rattrapage après prostatectomie radicale pour traiter le cancer de la prostate (GETUG-AFU 16) : essai randomisé de suivi de phase 3 de 112 mois

Schéma indiquant l'anatomie avant prostatectomie et après prostatectomie.
Bladder = Vessie
Seminal Vesicle = Vésicule Séminale
Prostate Glande = Glande Prostatique
Tumour = Tumeur
Urethra = Urètre
L'opération consiste à retirer la glande prostatique et à rattacher la vessie à l'urètre.
Source: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Diagram_showing_before_and_after_a_radical_prostatectomy

La radiothérapie est le traitement de rattrapage standard après prostatectomie radicale. À ce jour, le rôle de la déprivation androgénique n’a pas été formellement démontré. Dans cette étude de suivi, notre but était de mettre à jour les résultats de l’essai GETUG-AFU 16, dont le but était l’évaluation de l’efficacité de radiothérapie + déprivation androgénique versus radiothérapie seule.

GETUG-AFU 16 était un essai ouvert multicentrique de phase 3, randomisé, contrôlé, pour la réalisation duquel ont été recrutés des hommes âgés de 18 ans et plus, présentant un statut de rendement ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) de 0 ou 1, atteints d’un adénocarcinome de la prostate (n’ayant pas reçu de traitement par déprivation androgénique ni de radiothérapie pelvienne au préalable), de stade pT2, T3, ou T4a (col vésical seul atteint) et pN0 ou pNx selon la tumeur, l’atteinte ganglionnaire, le système de stadification des métastases (TNM) ; et dont les concentrations en prostate-specific-antigen (PSA) avaient augmenté de 0.1 ng/mL à 0.2 ng/mL et 2.0 ng/mL après prostatectomie radicale, sans évidence de maladie clinique. 
Les patients étaient répartis dans les groupes par randomisation centralisée (1:1) pour recevoir soit [une thérapie de déprivation androgénique brève (injection sous-cutanée de 10.8 mg de goserelin le premier jour d’irradiation et 3 mois plus tard) plus radiothérapie (radiothérapie conformationnelle en 3D ou radiothérapie à modulation d’intensité de 66 Gy en 33 fractions, 5 jours par semaine pendant 7 semaines)] soit [la radiothérapie seule].  La randomisation était stratifiée à l’aide du système de permutation de blocs (par blocs de deux ou quatre) selon le site d’investigation, les modalités de radiothérapie adoptées et le pronostic.  Le critère principal d’évaluation de l’essai était la survie sans progression dans la population en intention-de-traiter. Cette collecte de données pour tests post-hoc a été réalisée 4 ans après la dernière inclusion de données de patients qui étaient vivants au moment de l’analyse principale (…). Il est rendu compte dans le présent article de la survie à 120 mois et des évènements indésirables graves tardifs.

Entre le 19 octobre 2006 et le 30 mars 2010, 743 patients ont été répartis au hasard dans les groupes, 347 pour recevoir le traitement par radiothérapie seule et 369 pour recevoir le traitement par radiothérapie et prise de goserelin. Au moment de la tombée des données, en date du 12 mars 2019, la durée médiane de suivi était de 112 mois (Intervalle Interquartile -IQR- 102-123). La survie sans progression à 120 mois était de 64% (Intervalle de Confiance [IC] - 95% 58-69) pour les patients recevant le traitement radiothérapie + goserelin et de 49% (43-54) pour les patients traités par radiothérapie seule (hazard ratio 0.54, 0.43-0.68 ; test logarithmique par rangs stratifié p<0.0001). Deux cas de cancers secondaires sont survenus depuis l’analyse principale, mais ils n’ont pas été considérés comme liés aux traitements. Aucun décès lié aux traitements n’est survenu.

La survie sans progression à 120 mois confirme les résultats de l’analyse principale. La radiothérapie de rattrapage combinée à la déprivation androgénique brève a significativement réduit le risque de progression biochimique ou clinique et de mort en comparaison de la radiothérapie de rattrapage seule. Les résultats de l’essai GETUG-AFU 16 confirment l’efficacité de la déprivation androgénique + radiothérapie comme traitement de rattrapage chez les patients dont les concentrations de PSA augmentent après prostatectomie radicale pour traiter le cancer de la prostate. Christian Carrie, MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 16 octobre 2019

Financement : Ministère de la Santé de la République Française, AstraZeneca, La Ligue Contre le Cancer, et La Ligue de la Haute Savoie

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 13 novembre 2014

#EnUne #cancerdelaprostate #génomique #radiothérapie #imagerie #prostatectomie #prospectivethérapeutique Hétérogénéité tumorale génomique et microenvironnementale pour la prédiction intégrée à 5 ans de la récidive biochimique du cancer de la prostate : étude rétrospective de cohorte

Cancer de la prostate (stade précoce).
Source iconographique et légendaire: http://presse-inserm.fr/en/there-is-current-over-treatment-of-prostate-cancer-in-france/8801/
Le regroupement des pronostics cliniques relatifs aux cancers de la prostate localisés sont imprécis, avec 30-50% des patients récidivant après radiothérapie radioguidée ou prostactectomie totale. Notre but était de tester la génomique combinée et des données de microenvironnement dans le cancer de la prostate pour l’amélioration de la stratification des risques et de compléter les données en matière de facteurs de risques et de pronostic.

Nous avons utilisé des données ADN seules ou en combinaison avec des mesures d’hypoxie intra-prostatique pour développer quatre données de pronostic chez 126 patients à niveau de risque faible à intermédiaire (cohorte de Toronto) qui recevront un traitement de radiothérapie radioguidée. Nous avons validé ces données pour deux cohortes indépendantes de 154 (Memorial Sloan Kettering Cancer Center cohort [MSKCC] cohort) et 117 (Cambridge cohort) spécimen de prostatectomie totale provenant de patients à risque faible à intermédiaire. Nous avons appliqué des techniques d’apprentissage automatisées non supervisées et supervisées aux profils de diagnostic de biopsies prélevées chez des patients subissant une radiothérapie guidée par imagerie, afin de développer des signatures pronostiques. Le critère principal de l’étude était le développement d’un ensemble de mesures pronostiques permettant de stratifier les patients en fonction du risque de rechute biochimique dans les cinq années suivant le traitement initial.

La rechute biochimique était associée à des données d’hypoxie tumorale, d’instabilité génomique, et de sous-types génomiques déterminés par analyse multivariée. Nous avons identifié quatre sous-types génomiques de cancer de la prostate, tous différents pour ce qui est de la survie à cinq ans sans rechute biochimique. L’instabilité génomique représente un facteur pronostic pour ce qui est de la rechute biochimique dans le cadre d’une radiothérapie guidée par imagerie (hazard ratio de l’analyse multivariée [HR] 4.5 [Intervalle de Confiance -IC- 95% 2.1-9.8] ; p=0.00013 ; aire sous la courbe de récepteur - opérateur [AUC] 0.70 [IC 95% 0.65-0.76] et d’une prostatectomie totale (4.0 [1.6-9.7] ; p=0.0024 ; AUC 0.67 [0.52-0.61]) chez des patients atteints de cancer de la prostate, avec effet amplifié par l’hypoxie intratumorale (3.8 [1.2-12] ; p=0.019 ; AUC 0.67 [0.61-0.73]). Une signature ADN nouvelle de 100 loci a permis le classement des résultats obtenus pour la cohorte MSKCC à risque faible à intermédiaire (analyse multivariée HR 6.1 [IC 95% 2.0-19] ; p=0.0015 ; AUC 0.74 [IC 95% 0.65-0.83]). Dans les cohortes indépendantes MSKCC et Cambridge, cette signature a permis d’identifier des patients à risque faible et des patients à risque élevé, qui présentaient la plus forte probabilité d’échec thérapeutique à 18 mois (analyse multivariée des cohortes combinées HR 2.9 [IC 95% 1.4-6.0] ; p=0.0039 ; AUC 0.68 [IC 95% 0.63-0.73]), et a permis en outre une prédiction de rechute biochimique plus fiable que celles précédemment publiées relatives à la valeur prédictives de 23 signatures ARN.

Il s’agit ici de la première étude relative à des données prédictives chez des patients, intégrant des données d’altération de l’ADN et des données d’altération du microenvironnement. Les patients présentant ces caractéristiques agressives après biopsie devraient être intégrés dans des essais cliniques d’escalade thérapeutique. Emilie Lalonde MSc et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant – première, 13 novembre 2014

Financement : Movember Foundation, Prostate Cancer Canada, Ontario Institute for Cancer Research, Canadian Institute for Health Research, NIHR Cambridge Biomedical Research Centre, The University of Cambridge, Cancer Research UK, Cambridge Cancer Charity, Prostate Cancer UK, Hutchison Whampoa Limited, Terry Fox Research Institute, Princess Margaret Cancer Centre Foundation, PMH-Radiation Medicine Program Academic Enrichment Fund, Motorcycle Ride for Dad (Durham), Canadian Cancer Society.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ