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lundi 20 septembre 2021

#thelancetoncology #cancerdusein #létrozole Thérapie prolongée par le létrozole comme traitement adjuvant des patientes ménopausées atteintes d'un cancer du sein à un stade précoce : un essai de phase 3 multicentrique, ouvert, randomisé

Mammographie montrant un cancer du sein à droite.
Source iconographique et légendaire: https://fr.wikipedia.org/wiki/Cancer_du_sein

L'intérêt d'étendre le traitement par inhibiteur de l'aromatase au-delà de 5 ans dans le cadre des précédents inhibiteurs de l'aromatase reste controversé. Notre objectif était de comparer un traitement prolongé par le létrozole pendant 5 ans par rapport à la durée standard de 2 à 3 ans de létrozole chez des patientes ménopausées atteintes d'un cancer du sein qui ont déjà reçu 2 à 3 ans de tamoxifène.

Cet essai de phase 3 multicentrique, ouvert, randomisé, a été réalisé dans 69 hôpitaux en Italie. Les femmes étaient éligibles si elles étaient ménopausées au moment de l'entrée dans l'étude, avaient un cancer du sein positif aux récepteurs hormonaux invasif prouvé histologiquement et opérable, avaient reçu un traitement adjuvant au tamoxifène pendant au moins 2 ans mais pas plus de 3 ans et 3 mois, n'avaient aucun signe de récidive de la maladie et avaient un indice de performance ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) de 2 ou moins. Les patients ont été randomisés (1:1) pour recevoir 2 à 3 ans (groupe témoin) ou 5 ans (groupe étendu) de létrozole (2,5 mg par voie orale une fois par jour). La randomisation par blocs permutés de taille 12, avec stratification par centre, a été effectuée avec un système internet interactif avec génération aléatoire de l'attribution du traitement. Les participants et les investigateurs n'étaient pas masqués pour l'attribution du traitement. Le critère d'évaluation principal était la survie sans maladie invasive dans la population en intention de traiter. L'analyse de l'innocuité a été effectuée pour les patients qui ont reçu au moins 1 mois de traitement à l'étude.

Entre le 1er août 2005 et le 24 octobre 2010, 2 056 patients ont été recrutés et randomisés pour recevoir du létrozole pendant 2 à 3 ans (n ​​= 1030 ; groupe témoin) ou pendant 5 ans (n ​​= 1026 ; groupe étendu). Après un suivi médian de 11,7 ans (Intervalle Interquartile [IQR] 9,5–13,1), des événements de survie sans maladie sont survenus chez 262 (25,4 %) des 1030 patients du groupe témoin et 212 (20,7 % ) de 1026 dans le groupe étendu. La survie sans maladie à 12 ans était de 62 % (IC à 95 % 57-66) dans le groupe témoin et de 67 % (62-71) dans le groupe étendu (hazard ratio 0,78, IC à 95 % 0,65-0· 93 ; p = 0,0064). Les événements indésirables de grade 3 et 4 les plus fréquents étaient l'arthralgie (22 [2,2 %] des 983 patients dans le groupe témoin vs 29 [3,0 %] des 977 dans le groupe étendu) et la myalgie (sept [0,7 % ] vs neuf [0,9 %]). Il y a eu trois (0,3 %) événements indésirables graves liés au traitement dans le groupe témoin et huit (0,8 %) dans le groupe étendu. Aucun décès lié à des effets toxiques n'a été observé.

Chez les patientes ménopausées atteintes d'un cancer du sein qui ont reçu 2 à 3 ans de tamoxifène, un traitement prolongé avec 5 ans de létrozole a entraîné une amélioration significative de la survie sans maladie par rapport aux 2 à 3 ans standard de létrozole. L'hormonothérapie séquentielle par le tamoxifène pendant 2 à 3 ans suivie de létrozole pendant 5 ans doit être considérée comme l'un des traitements endocriniens standard optimaux pour les patientes ménopausées atteintes d'un cancer du sein à récepteurs hormonaux positifs. Luca Del Mastro, MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 17 septembre 2021

Financement : Novartis et le ministère italien de la Santé

Source : The Lancet Online / Préparation post : NZ

vendredi 25 octobre 2019

#thelancetoncology #cancerduseinmétastasé #palbociclib #exemestane Palbociclib plus exemestane avec un agoniste de l’hormone libératrice de gonadotrophines versus capecitabine chez des femmes préménopausées atteintes de cancer du sein métastasé positif aux récepteurs hormonaux, HER-2 négatif (KCSG-BR15-10) : essai de phase 2 multicentrique ouvert, randomisé

Métastases gastriques d'un cancer primaire du sein
Source: https://www.flickr.com/photos/euthman/5610159161
L'hormonothérapie est recommandée par les directives cliniques et désignée comme le meilleur choix de traitement chez les femmes préménopausées de même que chez les femmes postménopausées atteintes de cancer du sein positif aux récepteurs hormonaux HER-2 négatif métastasé. En pratique clinique commune, cependant, un nombre important de patientes sont traitées par chimiothérapie. Notre but était de comparer l’activité antitumorale sur le plan clinique et l’innocuité de l’administration de palbociclib plus hormonothérapie avec celles obtenues par l’administration de capecitabine comme chimiothérapie chez des patientes préménopausées atteintes de cancer du sein positif aux récepteurs hormonaux HER-2 négatif métastasé. 

Cette étude ouverte de phase 2 a été réalisée dans 14 instituts universitaires situés en Corée du Sud. Les femmes préménopausées, âgées de 19 ans ou plus, atteintes de cancer du sein positif aux récepteurs hormonaux HER-2 négatif dont la maladie avait récidivé ou progressé au cours du traitement précédent au tamoxifène ; présentant un statut de rendement ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group performance status dans le texte) ont été incluses. Une ligne de traitement de chimiothérapie précédente pour administration sur cancer du sein métastasé était autorisée. Les patientes étaient réparties au hasard dans les groupes, à l’aide d’un schéma de randomisation par blocs permutés (blocs de deux), pour recevoir palbociclib plus hormonothérapie combinée (exemestane 25 mg par jour per os pendant 28 jours et palbociclib 125 mg per os par jour pendant 21 jours toutes les 4 semaines plus leuprolide 3.75 mg par voie sous-cutanée toutes les 4 semaines) ou chimiothérapie (capecitabine 1250 mg/m2 per os deux fois par jour pendant 2 semaines toutes les 3 semaines). La randomisation était stratifiée par [chimiothérapie précédente reçue pour traitement d’un cancer du sein métastasé] et [métastases viscérales]. Toutes les analyses ont été réalisées dans une population en intention de traiter modifiée qui excluait les patientes qui n’avaient reçu aucun médicament à l’étude. Cette étude (…) est toujours en cours pour suivi et évaluation de survie globale.

Entre le 15 juin 2016 et le 10 décembre 2018, 189 patientes ont été recrutées, dont 184 ont été réparties dans le groupe recevant le palbociclib plus hormonothérapie (groupe palbociclib plus hormonothérapie) (n=92) ou le groupe recevant la capecitabine (groupe capecitabine) (n=92). Six patientes du groupe capecitabine sont sorties d’étude avant administration de médicament (…). 46 (50%) patientes sur les 92 du groupe palbociblib plus hormonothérapie et 45 (49 %) patientes des 92 du groupe capecitabine étaient naïves de tout traitement contre le cancer du sein métastasé. Au cours d’une durée médiane de suivi de 17 mois (Intervalle Interquartile -IQR- 9-22), la médiane de survie sans progression était de 20.1 mois (Intervalle de Confiance [IC] 95% 14.2-21.8) dans le groupe palbociclib plus hormonothérapie versus 14.4 mois (12.1-17.0) dans le groupe capecitabine (hazard ratio 0.659 [IC 95% 12.1-17.0) dans le groupe capecitabine (hazard ratio 0.659 [IC 95% 0.437-0.994], p (test logarithmique par rangs unilatéral) = 0.0235).  
Les neutropénies de grade 3 ou plus liées au traitement étaient plus fréquentes dans le groupe palbociblib plus hormonothérapie que dans le groupe capecitabine (69 [75%] sur 92 versus 14 [16%] sur 86). 2 (2%) patientes du groupe palbociclib plus hormonothérapie et 15 (17%) patientes du groupe capecitabine ont présenté des évènements indésirables graves. Aucun décès lié au traitement n’est survenu.

L’exemestane plus palbociclib plus suppression ovarienne a montré des bénéfices cliniques en comparaison de la capecitabine sur le plan de l’amélioration de la survie sans progression chez des patientes préménopausées atteintes de cancer du sein métastasé positif aux récepteurs hormonaux HER2-négatif, qui ont préalablement reçu un traitement au tamoxifène. Prof Yeon Hee Park, MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 24 October 2019

FinancementPfizer, Shinpoong, Daewoong Korea etTakeda.

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mardi 24 septembre 2019

#trendsinfoodscienceandtechnology #thévert #épigallocatéchinegallate #résistance #médicaments Effets et mécanismes de l’épigallocatéchnine-3-gallate sur l’inversion de la résistance multiple aux médicaments

EGCG = Epigallocatéchine gallate
MDR = Résistance multiple aux médicaments

Efflux transporter = Transporteur d'efflux (sortie médicament des cellules)
Influx carriers = Transporteur d'influx (entrée médicament dans les cellules)
Other transporters = Autres transporteurs
Epigenetic regulation = Régulation épigénétique
Tumor microenvironment = Microenvironnement tumoral
Signaling pathways = Voies de signalisation

Beaucoup de composés naturels et alimentaires de faible toxicité ne produisant que peu d’évènements indésirables peuvent supprimer la résistance multiple aux médicaments (RMM) chez les personnes atteintes de cancers, ce qui représente le principal défi à relever au cours de la chimiothérapie du cancer. L’épigallocatéchine-3-gallate (épigallocatéchine gallate, EGCG), le principal flavanol (aussi appelé catéchine), que l’on trouve dans le thé vert (Camelia sinensis), a le potentiel d’inverser la RMM lorsqu’elle est utilisée comme agent anticancéreux. L’importance pharmaceutique et la faisabilité thérapeutique de l’EGCG fournit une stratégie nouvelle pour le traitement des cancers résistants aux traitements.

Dans cette revue de littérature, nous fournissons un aperçu détaillé du rôle de l’EGCG dans l’inversion de la RMM dans différents types de cancers, et de l’information sur la possible utilisation de produits naturels seuls ou en combinaison avec la chimiothérapie pour le traitement du cancer

L’EGCG peut être utilisé pour le traitement du cancer. Il augmenté le potentiel de plusieurs agents chimiothérapeutiques comme la doxuribicine, le cisplatine, et le tamoxifène, in vivo et in vitro, dans le cadre de beaucoup de cancers. L’inversion de la RMM par l’EGCG est facilitée par une pléthore de mécanismes, incluant notamment les réponses oxydatives et non-oxydatives, la mort des cellules altérées et les réponses de survies, la suppression de facteurs de transcription oncogéniques, modulant ce faisant le microenvironnement tumoral, et en soumettant les multiples voies de transduction de signal. Wenji Zhang, et al, dans Trends in Food Science & Technology, publication en ligne en avant-première, 19 septembre 2019

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 19 juillet 2017

#thelancetoncology #cancerdusein #tamoxifène #exemestaneTamoxifène en adjuvant et exemestane chez des femmes atteintes de cancer du sein postménopausal à un stade précoce (TEAM) : 10 ans de suivi d’un essai multicentrique randomisé et ouvert de phase 3

Le cancer du sein représente encore la deuxième cause de décès par cancer chez la femme.
Source iconographique: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Most_common_cancers_-_female,_by_mortality.png  
Après un suivi médian de 5 ans, l’essai Tamoxifène Exemestane Addjuvant Multinational (TEAM) n’a rapporté aucune différence en termes de survie sans récidive entre une monothérapie exemestane et un schéma séquentiel de tamoxifène suivi par l’exemestane chez des patientes postménopausées atteintes d’un cancer du sein de récepteur-positif d’hormone à un stade précoce. Comme le risque de récidive de cancer du sein récepteur-positif d’hormone reste linéaire au-delà des cinq années suivant son diagnostic, nous avons analysé les résultats de suivi à long terme de cet essai.

L’essai TEAM, un  essai multicentrique randomisé et ouvert de phase 3, incluait des patientes postménopausées atteintes d’un cancer du sein récepteur-positif d’hormone à un stade précoce. Les patientes étaient situées dans neuf pays. Les patientes étaient réparties de manière aléatoire (1:1) par blocs de permutation (blocs de 4-8) à l’aide d’une séquence générée par ordinateur pour recevoir soit de l’exemestane en monothérapie pendant 5 ans (25 mg une fois par jour) ou un schéma séquentiel de tamoxifène per os (20 mg une fois par jour) suivi par de l’exemestane, sur une durée totale de 5 ans. Après la publication de l’essai IES, un amendement au protocole a été réalisé en date du 13 décembre 2004. Les patientes recevant le tamoxifène l’ont remplacé après 2.5 – 3 années par une thérapie à base d’exemestane pour une durée totale de traitement de 5 ans. La randomisation a été effectuée de manière centralisée dans chacun des pays où l’essai avait lieu. Les données de suivi à long terme de récidive de la maladie et de survie ont été collectées dans six pays participants et analysées sur population en intention de traiter. Le critère principal d’évaluation de l’étude était la survie sans récidive après 10 ans de suivi.

6 120 patientes provenant de la population initiale de 9 776 patientes de l’essai TEAM ont été incluses dans l’analyse actuelle de population en intention de traiter. Le suivi médian était de 908 ans (Intervalle Interquartile -IQR- 8.0-10.3). Au cours du suivi, 921 (30%) des 3 075 patientes du groupe exemestane et 929 (31%) des 3 045 patientes du groupe séquentiel ont présenté un événement jalonnant la période de survie sans récidive. La survie sans récidive à 10 ans était de 67% (Intervalle de Confiance [IC] 95% 65-69) pour le groupe exemestane et de 67% (65-69) pour le groupe séquentiel (hazard ratio 0.96, 0.88-1.05, p=0.39).

Les résultats à long terme de l’essai à long terme qu’à la fois l’exemestane seul et le traitement séquentiel avec tamoxifène suivi d’exemestane représentent des options raisonnables comme thérapie adjuvante endocrinienne chez des patientes postménopausées atteintes d’un cancer du sein récepteur-positif d’hormone à un stade précoce. Ces résultats suggèrent que l’opportunité d’individualiser la stragégie de thérapie adjuvante endocrinienne sur la base des préférences individuelles des patientes, des comorbidités, et de la tolérabilité pourrait tout à fait être possible. Marloes G M Derks, MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 18 juillet 2017

Financement : Pfizer, Dutch Cancer Foundation

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ       

vendredi 11 décembre 2015

#thelancet #carcinomecanalaire #radiothérapie #tamoxifène #anastrazole Résultats rapportés par les patients avec anastrazole versus tamoxifène chez des patientes post-ménopausées atteintes de carcinome canalaire in situ traitées par tumorectomie plus radiothérapie (NSABP B-35) : essai clinique de phase 3 randomisé en double-aveugle

Cancer du Sein
Source iconographique:  http://www.europadonna.fr/4.aspx?page=2&sr=0
L’essai NSABP B-35 avait pour objet la comparaison d’un traitement avec anastrazole versus tamoxifène pour la réduction de la survenue subséquente d’un cancer du sein chez des femmes atteintes d’un carcinome canalaire in situ. Ce rapport évalue l’effet de ces médicaments sur la qualité de vie et sur les symptômes.

Cette étude a été effectuée dans 333 hôpitaux en Amérique du Nord. Des femmes post-ménopausées, atteintes de carcinome canalaire positif aux récepteurs hormonaux traité in situ par tumorectomie aux limites de résection nettes et par radiothérapie du sein, ont été réparties de manière aléatoire pour recevoir tamoxifène (20 mg/jour) ou anastrazole (1mg/jour) pendant 5 ans, et stratifiées par âge (<60 ans versus 60 ans). Ni les patients ni les investigateurs n’avaient accès au tableau de randomisation. Les patientes ont complété le questionnaire à la ligne de base et tous les 6 mois pendant 6 années par la suite. Le résultat principal était représenté par les réponses au questionnaire SF-12 de qualité de vie sur le plan physique et mental, et la mesure des symptômes vasomoteurs (…). Les résultats secondaires étaient représentés par les symptômes vaginaux et l’état de la fonction sexuelle. Les résultats d’exploration étaient représentés par la mesure de la douleur musculosquelettique, des symptômes vésicaux, gynécologiques, cognitifs, des problèmes de poids, de la vitalité, et de la dépression. Nous avons effectué les analyses sur population en intention de traiter, incluant les patientes qui avaient complété les questionnaires à la ligne de base et au moins une fois au cours du suivi. (…).

Entre le 6 janvier 2003 et le 15 juin 2006, 3 104 patientes ont été recrutées pour cette étude ; 1 193 d’entre elles ont été incluses dans la sous-étude de qualité de vie : 601 patientes étaient soumises au traitement tamoxifène et 592 soumises au traitement anastrozole. Nous n’avons détecté aucune différence significative entre les deux groupes de traitements : score aux mesures de santé physique (moyenne du score de gravité 46.72 pour le tamoxifène versus 45.85 pour l’anastrozole ; p=0.20), de santé mentale (52.38 versus 51.48 ; p=0.38), énergie et fatigue (58.34 versus 57.54 ; p=0.86), ou symptômes de dépression (6.19 versus 6.39 ; p=0.46) sur 5 ans. 
Les symptômes vasomoteurs (1.33 versus 1.17 ; p=0.011), les difficultés de contrôle vésical (0.96 versus 0.80 ; p=0.0002), et les symptômes gynécologiques (0.29 versus 0.18 ; p<0.0001) étaient significativement plus sévères dans le groupe tamoxifène que dans le groupe anastrazole. 
La douleur musculosquelettique (1.50 versus 1.72 ; p=0.0006) et les symptômes vaginaux (0.76 versus 0.86 ; p=0.035) étaient plus graves dans le groupe anastrazole que dans le groupe tamoxifène. La fonction sexuelle n’a pas montré de différence significative entre les deux traitements (43.65 versus 45.29 ; p=0.56). Un jeune âge était associé de manière significative avec des syndromes vasomoteurs plus sévères (moyenne du score de gravité 1.45 pour un âge<60 ans versus 0.65 pour un âge 60 ans ; p=0.0006), symptômes vaginaux (0.98 versus 0.65 ; p<0.0001), problèmes de poids (1.32 versus 1.02 ; p<0.0001) et symptômes gynécologiques (0.26 versus 0.22 ; p=0.014).

Du fait de l’efficacité similaire d’un traitement au tamoxifène par rapport à un traitement par anastrazole chez les femmes de plus de 60 ans, les décisions relatives au traitement devraient être alimentées par le risque d’effets graves sur la santé et symptômes associés avec chacun des médicaments. Pour ce qui est des femmes plus jeunes que 60 ans, les décisions relatives aux traitements devraient avoir pour force motrice l’efficacité (en favorisant l’anastrazole), en tenant compte toutefois du fait que si les effets secondaires dus à l’anastrazole se révèlent intolérables, le passage à un traitement tamoxifène demeure une alternative valable. Prof Patricia A Ganz, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 10 décembre 2015.

Financement : US National Cancer Institute, AstraZeneca Pharmaceuticals.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

jeudi 6 décembre 2012

Effets à long terme de l’administration continue de tamoxifène jusqu’à 10 ans versus interruption du traitement 5 ans après le diagnostic d’un cancer du sein à récepteur-œstrogène-positif : l’essai randomisé ATLAS

Relations entre insuline, IGF-1, hormones stéroïdes et cancer du sein. In Gynécologie, Obstétrique & Fertilité, Volume 29, March 2001, Pages 185-191
Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1297958900000473

Pour les femmes atteintes d’un cancer du sein œstrogène-récepteur (EF)-positif précoce, le traitement au tamoxifène sur une durée 5 ans réduit le taux de mortalité de manière significative pendant les 15 premières années suivant le diagnostic. Notre but était d’étudier les effets de la poursuite du traitement au tamoxifène à 10 ans au lieu d’en interrompre le cours à 5 ans.

 

Dans le cadre de l’essai mondial ATLAS basé sur un traitement adjuvant au tamoxifène « Plus Long contre Plus Court », 12 894 femmes atteintes d’un cancer du sein décelé à un stade précoce et ayant subi un traitement de 5 ans au tamoxifène ; ont été désignées de manière aléatoire pour : soit continuer le traitement au tamoxifène jusqu’à 10 ans (5 années supplémentaires), soit d’interrompre le traitement à 5 ans d’administration continue (contrôle ouvert). La génération des groupes (1 :1) a été effectuée par un ordinateur central, par minimisation.  Après inclusion (entre 1996 et 2005), les fiches de suivi annuel ont enregistré toute occurrence de récidive, de second cancer, d’admission à l’hôpital, ou de décès. Nous rapportons les résultats obtenus sur le cancer du sein des 6846 femmes atteintes de cancer du sein ER-positif et les effets indésirables sur la population entière des femmes admises pour l’étude (à savoir avec status ER positif, négatif ou inconnu). Le suivi à long terme est encore en cours à l’heure actuelle. (…).

 

Parmi les femmes à pathologie ER-positive, l’inclusion au groupe de poursuite du traitement au tamoxifène a réduit le risque de récidive de cancer (617 récidives sur 3248 désignées aléatoirement pour continuer le traitement versus 711 récidives sur 3418 contrôles, p=0,002) ; a réduit le risque de mortalité par cancer du sein (331 morts versus 397 morts, p=0,01) ; et a réduit la mortalité globale (639 décès versus 722 décès, p=0,01).
Les diminutions en termes d’évènements indésirables sévères de cancer du sein « graves » chez les patientes atteintes de cancer du sein sont apparues moins importantes avant qu’après la 10ème année (taux de récidive [TR] 0.90 [Intervalle de Confiance – IC – 95% 0,79 - 1,02] pendant les années 5-9 et 0,75 [0,62-0,90] au cours des années tardives ; le taux de mortalité du fait de récidive de cancer du sein TR était de 0.97 [0,79-1,18] au cours des années 5-9 et 0,71 [0,58-0,88] au cours des années tardives).

Le risque cumulé de récidive au cours des années 5-14 était de21,4% pour les femmes assignées à poursuite du traitement versus 25,1% pour les contrôles ; la mortalité par cancer du sein au cours des années 5-14 s’établissant à 12% chez les femmes ayant poursuivi le traitement versus 15,0% pour les contrôles (diminution absolue de mortalité : 2,8%).
L’allocation des traitements a paru ne pas avoir d’effet sur les résultats sur les cancers du sein chez les 1248 femmes atteintes d’une pathologie ER-négative, et un effet intermédiaire chez les 4800 femmes au status ER inconnu.

Sur la totalité des 12 894 femmes incluses, la mortalité sans récurrence et du fait de causes autres que le cancer du sein était peu dépendante du traitement (691 décès sans récidive chez les 6454 femmes allouées à la poursuite du traitement versus 679 morts chez les 6440 contrôles ; TR 0,99 [0,89-1,10] ; p=0,84). Pour ce qui est du taux d’incidence (hospitalisations ou décès) de pathologies spécifiques, les TRs étaient les suivants : embolie pulmonaire 1,87 (IC 95% 1,13-3,07, p=0,01 [incluant 0,2% de mortalité dans les deux groupes de traitement]), attaques cérébrales 1,06 (0,83-1,36), cardiopathie ischémique 0,76 (0,60-0,95, p=0,02), et cancer de l’endomètre 1,74 (1,30-2,34 ; p=0,0002). Le risque cumulé de cancer de l’endomètre au cours des années 5-14 était de 3,1% (mortalité 0,4%) pour les femmes allouées à la poursuite du traitement versus 1,6% (mortalité 0,2%) pour les contrôles (augmentation absolue de mortalité de 0,2%).

 

Pour les femmes atteintes de pathologie ER-positif, un traitement continu au tamoxifène jusqu’à 10 ans – plutôt que de stopper le traitement à 5 ans – produit une réduction supplémentaire en termes de récidive et de mortalité, plus particulièrement après la 10ème année. Ces résultats, pris en compte avec les résultats obtenus à partir d’études précédentes relatives à des traitements de 5 ans au tamoxifène versus sans tamoxifène, suggèrent qu’un traitement au tamoxifène sur 10 ans peut approximativement diminuer la mortalité par cancer du sein par deux au cours de la deuxième décennie suivant le diagnostic. Dr Christina Davies MBChB et al, in The Lancet, Early Online Publication, 5 December 2012, in press


Financement: Fonds de Recherche sur le Cancer du Royaume Uni, Conseil sur la Recherche Médicale du Royaume Uni, Astra Zeneca UK, Armées Américaines, Biomed Europe

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

vendredi 20 janvier 2012

Traitement anastrozole néo-adjuvant versus tamoxifène chez des patientes recevant gosereline pour un cancer du sein développé avant la ménopause (STAGE): une étude de phase 3, en double aveugle et randomisée

Les femmes qui fument "passeront" la ménopause au moins un an plus tôt que les non - fumeuses, selon une méta - analyse qui estime comment le tabagisme affecte l'âge auquel une femme va naturellement être ménopausée. In Menopause, Sept. 19th, 2011 issue (American Menopause Society). Source: http://www.paperblog.fr/4979839/tabagisme-fumer-vous-menera-a-la-menopause-precoce-menopause-american-menopause-society/
Les inhibiteurs de l'aromatase ont montré une efficacité augmentée comparé au tamoxifène pour les cancers du sein développés après la ménopause. Notre but était d'évaluer l'efficacité et la sécurité d'anastrozole versus tamoxifène chez des femmes en préménopause recevant gosereline pour le traitement en thérapie néo-adjuvante d'un cancer du sein précoce.

Dans cette étude multicentrique de phase 3, randomisée, en double aveugle et en groupes parallèles, nous avons recruté des femmes en préménopause atteintes d'un cancer du sein, avec récepteurs positifs aux oestrogènes (RE-positif), HER2-négatif, opérable, avec un indice de performance <=2 selon l'échelle de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Les patientes ont été distribuées de manière aléatoire en deux groupes égaux (1:1) pour recevoir:
1. gosereline (3.6 mg/mois) + [anastrozole 1 mg/jour et tamoxifène en placebo] soit
2. gosereline (3,6 mg/mois) + [tamoxifène 20 mg/jour et anastrozole en placebo]
pendant 24 semaines avant la chirurgie. 
Les patientes ont été randomisées de manière séquentielle, stratifiées par centre, avec des codes de randomisation. Aucun membre du personnel de l'étude n'avait accès au tableau de randomisation. Le critère primaire d'évaluation était la meilleure réponse tumorale (réponse complète ou réponse partielle), évaluée par mesure au compas, pendant la prériode de traitement néo-adjuvant sur la population en intention de traiter. Les valeurs de critère primaire mesurées étaient ensuite soumises à une analyse de non-infériorité (la non-infériorité étant défiinie comme la limite inférieure de l'Intervalle de Confiance (IC) à 95% pour la différence en taux de réponse globale entre les groupes, fixée à 10% ou moins). En cas de non-infériorité, nous avons évalué la supériorité [groupe anastrozole] versus [groupe tamoxifène]. Nous avons inclus toutes les patientes ayant reçu le médicament de l'étude au moins une fois, selon l'analyse de sécurité de l'étude. Le traitement a ensuite été poursuivi en thérapie adjuvante pour une durée de 5 ans. (...).

Entre le 2 octobre 2007 et le 29 mai 2009, 204 patientes ont été recrutées. 197 patientes ont été désignées au hasard pour recevoir anastrozole (n=98) ou tamoxifène (n=99). 185 patientes ont reçu le traitement pendant toute la durée (24 semaines) de l'essai; et ont subi une chirurgie du sein (95 dans le groupe anastrozole et 90 dans le groupe tamoxifène). Un nombre plus élevé de patientes du groupe anastrozole ont montré une réponse complète ou partielle, comparé au groupe tamoxifène pendant les 24 semaines du traitement néo-adjuvant (anastrozole 70,4% [69 des 98 patientes] versus tamoxifène 50,5% [50 des 99 patientes]; différence intergroupe estimée à 19,9%; p=0,004). Deux patientes du groupe anastrozole ont montré un événement indésirable de grade 3 (arthralgie et syncope) et une patiente du groupe tamoxifène (dépression). Un événement indésirable grave a été rapporté dans le groupe anastrozole (néoplasie bénigne, non liée au traitement), comparé au groupe tamoxifène où aucun événement indésirable grave n'a été rapporté.

Du fait d'un rapport bénéfice/risque favorable, la combinaison anastrozole + gosereline pourrait représenter une alternative optionnelle de traitement chez les femmes en préménopause atteintes d'un cancer du sein en stade précoce. Norikazu Masuda MD et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication, 20 january 2012

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ

vendredi 21 octobre 2011

Etude de l'administration de letrozole seul et de tamoxifène seul et en sequence chez des femmes post-ménaupausées atteintes de cancer du sein exprimant des récepteurs aux hormones stéroïdes: essai clinique BIG 1-98 randomisé à 8,1 années de suivi médian

Facteurs de risque dans le cancer du sein.
Breast Cancer = Cancer du Sein
Direct factors = Facteurs directs
Radiation, especially during puberty = Radiation, spécialement pendant la puberté
Inherited mutations = Mutations héréditaires
Vulnerability factors = Facteurs de vulnérabilité
Early menses = Régles précoces
Late menopause = Ménopause tardive
No pregancy or lactation = Pas de grossesse ou de lactation
Contributing Factors = Facteurs Contribuant
Lack of exercise = Manque d'exercice
Excess of alcohol = Excès d'alcool
Deficiences of vitamin D, fiber, melatonin = Déficiences en vitamine D, fibres, mélatonine
Harmful xenohormones = Xenohormones toxiques
some plastics, fuels, pesticides = certains platiques, carburants, pesticides
Increased insulin-like growth factor = IGF augmenté
Source: ehp.niehs.nih.gov/.../davis-full.html
Les femmes post-ménopausées atteintes d'un cancer du sein en stade précoce, exprimant des récepteurs hormonaux, ont un risque persistant de récurrence de la pathologie et à long terme et de mortalité. Ainsi, des essais cliniques pour l'études des hormono-thérapies destinées à cette population de patientes nécessitent un suivi prolongé. Nous présentons une mise à jour des résultats d'efficacité de l'étude BIG 1-98 (Breast International Group) - "Groupe Sein International".

L'essai BIG 1-98 est un essai de phase 3 en double insu, randomisé, effectué chez des femmes post-ménopausées atteintes de cancer du sein en phase précoce, exprimant des récepteurs hormonaux; comparant cinq (5) ans de monothérapie tamoxifène ou letrozole, ou traitement séquentiel de deux (2) ans avec l'un des produits, suivi de trois (3) ans avec l'autre produit. La randomisation a été effectuée en permutation de blocs (mini - pools de patients) et la stratification selon l'option de randomisation à 2 bras ou à quatre (4) bras, l'institution participante et la chimiothérapie utilisée. Le paramètre d'efficacité principal était la survie en l'absence de maladie [les événements étant cancer du sein en rechute (...) ou la mort sans événement cancer préalable]. Les paramètres d'efficacité secondaires étaient la survie globale, l'intervalle de non - récurrence (DRFI) et l'intervalle d'absence de cancer du sein (BCFI). La comparaison entre les 2 monothérapies incluait des patients assignés de manière aléatoire à un traitement tamoxifène ou un traitement letrozole pour une période de 5 ans. (...). La comparaison entre les traitements séquentiels à la monothérapie letrozole incluait des patients recrutés en assignés de manière aléatoire à un traitement letrozole pour une période de 5 ans, un traitement letrozole pour une période de 2 ans suivi d'un traitement tamoxifène pour une période de 3 ans, ou traitement tamoxifène pour une période de 2 ans suivi d'un traitement letrozole pour une période de 3 ans. Tous les patients inclus ont suivi les traitements jusqu'au bout. (...).

8010 patients ont été inclus dans cet essai; avec un suivi médian de 8,1 années (de 0 à 12,4 ans). 2459 patients ont été désignés de manière aléatoire sur une monothérapie tamoxifène pendant 5 ans et 2463 patients ont été désignés de manière aléatoire sur une monothérapie letrozole pendant 5 ans. Dans l'option à 4 bras de l'essai, 1546 patients ont été assignés de manière aléatoire au traitement letrozole pendant 5 ans, 1548 patients l'ont été au traitement tamoxifène pendant 5 ans; 1540 patients assignés au traitement letrozole pendant 2 ans suivi d'un traitement tamoxifène pendant 3 ans; et 1548 patients assignés au traitement tamoxifène pendant 2 ans suivi d'un traitement letrozole pendant 3 ans. A un suivi médian de 8,7 années post-randomisation, la monothérapie letrozole s'est montrée significativement meilleure que la monothérapie tamoxifène (...). Pas de différences significatives d'efficacité intergroupe n'a été relevée pour les protocoles de traitements séquentiels. (...).

Pour les femmes post-ménopausées atteintes d'un cancer répondant aux hormones, une diminution de la rechute du cancer du sein et de la mortalité est obtenue par monothérapie au letrozole en comparaison de la monothérapie au tamoxifène. Les traitements séquentiels impliquant le tamoxifène et le letrozole n'apportent pas d'amélioration des résultats, en comparaison d'une monothérapie letrozole, mais pourraient se révéler être des stratégies utiles lorsque l'on considère le risque individuel de rechute ou de tolérance au traitement. Meredith M. Regan MD et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication 21 october 2011, in press

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ   

mardi 5 juillet 2011

Prednisone versus tamoxifène chez des patients atteints de fibrose rétropéritonéale idiopathique: un essai ouvert randomisé et contrôlé

Uroscanner: plaque de fibrose rétropéritonéale engaînant les gros vaisseaux et les uretères. Source: http://www.urofrance.org/
Les glucocorticoïdes sont le traitement de base de la fibrose rétropéritonéale idiopathique, mais ils ont souvent des effets toxiques importants. Plusieurs compte rendus ont suggéré le tamoxifène comme alternative aux glucocorticoïdes. Nous avons comparé l'efficacité de la prednisone avec l'efficacité du tamoxifène dans le maintien en rémission des patients atteints de fibrose rétropéritonéale idiopathique.

Dans cet essai ouvert, randomisé et contrôlé, nous avons inclus des patients âgés de 18 ans à 85 ans, avec une fibrose rétropéritonéale au diagnostic récent, établi à l'Hôpital de Parme, Italie, entre le 1er octobre 2000 et le 30 juin 2006. Après traitement d'induction à raison de 1 mg/kg par jour de prednisone pendant 1 mois, les patients en rémission ont été répartis de façon aléatoire en 2 groupes: groupe 1 = groupe recevant de la prédnisone sur un mode effilé (dose initiale: 0,5 mg/kg par jour) pendant 8 mois ou groupe 2 = groupe recevant du tamoxifène (dose fixée: 0,5 mg/kg par jour) pendant 8 mois. La séquence de randomisation (1:1), répartie en blocs de 2 ou 4 sujets (taille des blocs établie au hasard), était générée par le statisticien de l'essai, à l'aide d'un progrramme informatique. Après la fin du traitement, les patients ont été suivis pendant 18 mois  supplémentaires. Les patients et les membres de l'équipe d'investigation ou d'analyse des données avaient accès aux données de répartition des groupes de sujets. Les deux radiologues qui ont évalué les patients par scanner de tomodensitométrie ou par scanner IRM n'avaient pas accès aux données de répartition des groupes de sujets. Le paramètre principal mesuré était le taux de rechute atteint en fin de traitement (8 mois); dont l'analyse a été effectuée sur la population en intention de traiter.

A la suite de la thérapie d'induction, 36 des 40 patients étaient en rémission, et ont été répartis au hasard dans les de groupes de traitment (18 sujets par groupe). 1 patient (6%) du groupe prednisone, et 7 patients (39%) du groupe tamoxifène ont rechuté (différence: -33% [p= 0,0408]). La différence du taux de rechute entre les 2 groupes s'est maintenue après le suivi de 18 mois supplémentaires: la probablilité cumulée de rechute dans les 26 mois était de 17% dans le groupe prednisone et de 50% dans le groupe tamoxifène (différence: -33% [p=0,0372]). Des changements de type cushingoïde et une hypercholestérolémie de stade II étaient plus communs dans le groupe prednisone que le groupe tamoxifène (p= 0,0116 et p= 0.0408 respectivement).

La prednisone est plus efficace dans la prévention des rechutes que le tamoxifène dans le traitement de patients atteints de fibrose rétropéritonéale idiopathique. Ainsi, la prednisone devrait être considérée comme le traitement en première ligne chez les patients nouvellement diagnostiqués d'une fibrose rétropéritonéale idiopathique. Augusto Vagio et al, in The Lancet, Early Online Publication, 5 July 2011, in press.

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ

lundi 28 mars 2011

Thérapie préventive du cancer du sein: déclaration de consensus

Cancer du sein. Source: www.mceonline.org/mcefr/le_cancer_du_sein.htm
En mars 2010, un groupe d'experts se sont réunis afin d'élaborer une déclaration de consensus dans le domaine du cancer du sein, avec pour objectif prévention et intervention en matière thérapeutique. Nous en présentons les conclusions dans cette revue de littérature. Nous avons en premier lieu admis d'un commun accord que le terme chimioprévention (ou chimioprophylaxie) est inapproprié; et que "thérapie préventive" représente mieux la caractéristique de toute cette démarche. Deux (2) modulateurs sélectifs des récepteurs aux oestrogènes, à savoir le tamoxifène et le raloxifène sont jusqu'à présent les deux (2) traitements autorisés par l'américaine Food and Drug Administration pour la thérapie préventive. Le tamoxifène est plus efficace et peut être prescrit aux femmes en préménopause mais le raloxifène provoque moins d'effets secondaires. Des molécules plus récentes, telles le lasoxifène et l'arzocifène sont également efficaces, mais doivent encore faire l'objet d'études complémentaires. Les inhibiteurs des aromatases pourraient être encore plus efficaces, et les résultats d'études de prévention sur ces produits sont attendus avec impatience. D'autres molécules, plus récentes, comme les bisphosphonates ou la metformine ont montré des résultats prometteurs lors d'études d'observation; elles nécessitent toutefois d'êtres testées lors d'essais de prévention. D'autres substances, comme l'aspirine, les anti-inflammatoires non-stéroïdiens, les inhibiteurs COX-2, les rétinoïdes, les rexinoïdes et certains additifs nutritionnels en usage dans les régimes alimentaires ont des effets limités ou sont encore en phase précoce d'études. Les nouvelles tumeurs contralatérales observées chez des femmes atteintes d'un cancer du sein peuvent être utiles comme modèle de prévention, comme cela a été observé avec le tamoxifène. S'il est validé, ce modèle pourrait faciliter la mise en place d'essais cliniques plus simples, moins onéreux et mieux ciblés dans les tests de nouveaux principes actifs. Prof Jack Cuzick PhD et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication, 28 March 2011

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ

mardi 18 janvier 2011

Tamoxifen et Exemestane en traitement adjuvant dans le cancer du sein précoce (TEAM): essai randomisé de phase 3


Cachets de Tamoxifen. Source: Science Photo Library
Les inhibiteurs de l'aromatase on amélioré la survie sans récidive  en comparaison du Tamoxifen quand administrés comme traitement adjuvant initial ou après 2-3 ans de Tamoxifen, à des femmes ménopausées avec cancer du sein aux récepteurs hormonaux positifs.

Nous avons donc comparé les effets à long terme de l'Exemestane en monothérapie avec un traitement séquentiel (Tamoxifen suivi d'Exemestane). L'essai de phase 3 "Tamoxifen Exemestane Adjuvant Multinational" (TEAM) a été réalisé dans 9 pays. Des femmes post-ménopausées (âge médian: 64 ans, avec individus de 35 ans à 96 ans) avec cancer du sein aux récepteurs hormonaux positifs ont été réparties au hasard et à parts égales dans 2 groupes ouverts: 1 groupe Exemestane seul (25 mg par jour, per os en une seule prise) et 1 groupe Tamoxifen (20 mg par jour, per os en une seule prise) + Exemestane (25 mg par jour, per os en une seule prise); et ce pendant 5 ans. Le critère principal d'évalutation de l'essai était la survie sans récidive à 5 ans. (...)

Une population totale de 9766 patientes ont été évaluées; 13 patientes ayant quitté les groupes au cours de l'étude. (...)

A la fois le protocole avec Exemestane administré seul et le protocole avec Exemestante administré après Tamoxifen se sont révélés appropriés dans le traitement du cancer du sein aux récepteurs hormonaux positifs, chez des femmes post - ménopausées. Prof Cornelis JH van de Velde et al in The Lancet, Early Online Publication, 18 January 2011

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ